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Aujourd’hui je reçois Guillaume Guersan qui a été salarié et freelance en webmarketing pendant plus de 4 ans. Aujourd’hui il est freelance à 100%.
Guillaume partage avec nous son expérience en tant que slasheur et comment il a sauté le pas et est passé à 100% Freelance.
Dans cet épisode du podcast, vous allez découvrir :
- Comment il gagnait son argent de poche au lycée
- Le démarrage de son activité de Slasheur
- Pourquoi il s’est tourné vers le SEO alors qu’il créait des sites web
- Comment la plateforme 5euros.com est capitale dans l’activité de Guillaume
- Comment Guillaume a perfectionné ses techniques de vente sur la plateforme pour gagner plus
- Ce qui a été le plus difficile pendant ses 4 ans de double activité Salarié et Freelance
- Comment Guillaume ferait s’il devait recommencer à zéro
- Un premier bilan de son activité 100% freelance
- Les secrets de guillaume pour réussir en freelancing
- La nécessité de diversifier ses sources de revenus
- Les prochaines étapes clés du business de Guillaume
Dans cet épisode vous allez découvrir
- 2:25 : Son tout premier business.
- 3:32 : Comment s’est passé le démarrage de son business.
- 4:42 : Le meilleur canal marketing qu’il utilise pour faire connaitre son activité de freelance.
- 13:50 : Pourquoi il a décidé de quitter son job et de se mettre à temps plein en freelance.
- 17:34 : Son chiffre d’affaires aujourd’hui.
- 19:48 : Les prochaines étapes clés de la croissance de son business.
- 21:34 : Le pire moment de son parcours d’entrepreneur et comment il a fait pour rebondir.
- 22:22 : Le plus beau moment dans son parcours.
- 23:42 : Le livre qu’il recommande.
- 25:28 : Son outil en ligne préféré.
- 26:00 : Son 1er conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer aujourd’hui.
- 27:24 : Le meilleur investissement qu’il a réalisé pour faire croître
Ressources mentionnées
Le Livre qu’il recommande
- L’art subtil de s’en foutre de Mark Manson
Son outil en ligne préféré
- Freebe
Suivre mon invité
- guersanguillaume.com
- Guillaume sur LinkedIn
Comment il gagnait son argent de poche au lycée
Naier : Guillaume, est-ce que tu es prêt à nous révéler l’entrepreneur qui est en toi ?
Guillaume : Ben oui, je suis prêt !
Naier : Excellent ! Aujourd’hui j’accueille Guillaume Guersan, freelance en marketing digital. Guillaume a été durant plus de 4 ans en freelance, en parallèle avec son emploi de salarié. Aujourd’hui, il a quitté son job et s’est mis à 100% en freelance.
Guillaume, avant de parler de ton business, j’aimerais qu’on remonte le temps et qu’on s’intéresse un peu à ton parcours personnel. Est-ce que tu te rappelles du tout premier projet ou business que tu as fait ?
Guillaume : Ouais, bah en fait, déjà, au lycée, j’étais un peu geek on va dire. Du coup, je jouais pas mal à des jeux. Et j’étais sur pas mal de communautés en ligne. Ça m’est arrivé de créer de petits sites internet en HTML, des trucs hyper basiques en suivant des tutos sur internet.
Du coup, au lycée, pour essayer d’arrondir un peu les fins de mois et de gagner un peu mon argent de poche, je créais des petits sites pour des gens… des petits sites vraiment pas cher genre 200 euros. Des trucs comme ça. Aujourd’hui, ça me paraît complètement fou de facturer un site à ce prix-là.
C’est là que j’ai commencé véritablement à faire un peu mon business en ligne, on va dire. Parce que, mine de rien, j’étais – à l’époque je ne l’appelais pas comme ça – mais j’étais toujours un peu freelance quoi. Et justement, en fait, j’avais trouvé mes premiers clients sur Le Bon Coin.
Naier : Des gens qui… ?
Guillaume :… des gens qui cherchaient… voilà… parce qu’en fait, sur Le Bon Coin, j’avais découvert la fonctionnalité où tu peux poster une demande en fait. Et, du coup, j’avais vu qu’il y avait des gens qui voulaient des sites internet. C’est comme ça que je me suis dit : « bah tiens, je vais leur proposer mes services ».
Le démarrage de son activité de Slasheur
Naier : Excellent ! Guillaume, je propose qu’on s’intéresse à un peu à la période de 4 ans où tu avais une double activité. Tu étais salarié le jour. Et puis un peu freelance le reste du temps…
Guillaume : Comme Batman !
Naier :… comment tu as eu l’idée et comment s’est passé le démarrage ?
Guillaume : En fait, c’était un peu par la force des choses. Parce qu’à cette période-là, j’étais un peu dans la galère on va dire. Du coup, j’avais vraiment besoin de mettre du beurre dans les épinards. Par la force des choses, je me suis mis à rechercher des solutions pour pouvoir proposer mes services. Mais en ne travaillant que le soir et le week-end.
Alors, sachant que je ne voulais pas faire des jobs genre fast food et des choses comme ça, j’ai trouvé une plateforme. Elle s’appelle Fiverr. Beaucoup doivent la connaître et toi aussi je crois. Et je me suis dit : « mais c’est super leur truc ». Tout se passe en ligne un peu comme sur Amazon. Sur un site e-commerce, tu achètes des services… je me suis dit : « pourquoi pas proposer mes services ».
Alors, ce qu’il y a, c’est que moi, je suis un peu une bille en anglais. Fiverr, c’était un peu compliqué. Du coup, c’est vrai que j’ai découvert son équivalent en français qui s’appelle 5euros.com. Et je me suis dit : « bah voilà, c’est ça qu’il faut que je fasse ». En fait, je propose mes services et les gens les achètent en ligne.
Je n’ai pas besoin de discuter par téléphone avec eux. Parce que, forcément, qui dit rendez-vous téléphonique avec des clients dit pas de rendez-vous à 21 h quoi. En tout cas, ça me paraissait assez compliqué. Vu que je ne pouvais pas prendre de rendez-vous téléphoniques la journée. Voilà comment s’est passé mon démarrage de freelance.
Du coup, c’était hyper pratique. Je pouvais vraiment bosser aux horaires et les jours que je voulais. Donc le soir et le week-end.
Naier : Donc, du coup tu as découvert cette plateforme, tu as créé ton profil dessus je suppose ?
Guillaume : Ouais, c’est ça !
Naier : Et, tout de suite, tu as eu des clients ?
Guillaume : Non, c’est vrai qu’au début, c’était un peu galère. Parce que c’était un peu l’offre et la demande. C’est-à-dire que tu peux créer ton service, mais il est possible aussi que personne ne l’achète. Donc, au début, j’ai testé pas mal de choses en marketing digital. Donc ça m’a aussi obligé à me former à certaines choses.
Une fois que tu as trouvé le service qui se vend, que tu aies beaucoup de messages entrants, c’est là qu’il faut commencer à développer potentiellement d’autres services. Et moi, typiquement, ça a été tout ce qui est SEO et référencement naturel. Alors qu’à la base, j’étais plutôt sur la création de sites internet. Je me suis rapidement tourné vers le SEO. Il y avait moins de concurrence sur la plateforme.
Pourquoi il s’est tourné vers le SEO alors qu’il était créateur de sites web
Naier : D’accord ! Donc, c’est vraiment une histoire d’offres et de demandes parce qu’il y avait beaucoup de demandes sur SEO…
Guillaume : Exactement !
Naier :… et qu’il n’y avait pas assez de freelances dessus… en tout cas au début, quand tu étais dessus quoi ?
Guillaume : Ouais, c’est exactement ça ! Moi, je suis arrivé au bon moment à ce niveau-là. Il n’y avait pas encore grand monde à proposait de services SEO. Du coup, j’ai beaucoup de chance. Dès que j’ai créé un service sur ce thème-là, j’ai eu beaucoup de messages de personnes que ça intéressait quoi. Qu’elles lançaient soit un blog, soit un site internet e-commerce ou des trucs comme ça. Et qui, du coup, voulaient se mettre à faire du référencement naturel.
Naier : D’accord ! Est-ce que ce sont plutôt des bons clients, ceux de ce type de plateforme ?
Guillaume : Alors, du coup, il y a de tout. C’est ça qui est aussi intéressant, c’est qu’il y a de tout. Tu peux avoir des bons ou des mauvais clients. Après, il faut aussi définir ce qu’est un bon et un mauvais client. C’est vrai qu’il peut y avoir des clients qui vont te faire pas mal de temps. Ce sont parfois des clients qui n’ont pas vraiment de besoins bien définis.
C’est-à-dire qu’ils n’arrivent pas avec un cahier des charges en sachant ce qu’ils veulent exactement. Ça va parfois être des gens qui sont là. Ils viennent te voir. Et ils te demandent : « comment je peux faire pour être visible sur internet ? Comment je peux faire pour attirer du trafic sur mon site ? » Et du coup, il va falloir un peu leur expliquer ce qu’est le marketing digital quoi.
Il peut y avoir des clients comme ça. Donc c’est ce qu’on pourrait appeler… je ne dirais pas forcément « des mauvais clients ». Mais des clients qui sont très consommateurs de temps. Voilà ce qu’il peut y avoir. Après, il y a aussi de très bons clients.
Moi, j’ai aussi de grosses boites qui commencent à aller sur ce type de plateforme. Ça se développe pas mal. Et aussi beaucoup d’entrepreneurs, de blogueurs, des gens qui ont des projets vraiment divers et variés. Il y a vraiment de tout, toutes les thématiques possibles. Du coup, pour ça, c’est quand même assez intéressant.
Naier : D’accord ! Tes 3 premiers clients, comment ça s’est passé ?
Guillaume : Alors là, ça va être compliqué de me souvenir. Franchement ça date beaucoup, et sur ces plateformes-là. Puisqu’on est quand même… pour expliquer un peu la spécificité des Fiverr et 5euros.com, c’est un peu de la micro prestation, voilà.
Ça peut être des prestations à 50, à 100, à 150 euros. Du coup, bah ça fait beaucoup de clients quoi. Donc j’avoue que j’aurais un peu de mal à me souvenir de mes 3 premiers clients. En tout cas, je sais que pour ne pas m’être découragé dès le début, c’est que ça s’est plutôt bien passé dès le départ, voilà.
Naier : D’accord !
Guillaume : Sinon, clairement, tu sais que tu peux rapidement te décourager sur ce type de plateformes.
Comment la plateforme 5euros.com est capitale dans l’activité de Guillaume
Naier : Ouais ! Et la spécificité de cette plateforme, je crois que c’est : le premier service que tu peux proposer doit être à 5 euros, c’est ça ?
Guillaume : Exactement ! Voilà, c’est ça ! En fait, quand tu crées ta fiche de service, c’est comme si tu prends un produit sur Amazon. Il faut forcément que le service démarre à 5 euros. Alors, tu peux proposer des options allant jusqu’à 500 euros ou même plus. Si la personne coche plusieurs options.
Naier : Et qu’est-ce que tu proposais à 5 euros ?
Guillaume : Alors à 5 euros, au début, je proposais des choses comme : optimiser une page de ton site pour le SEO. C’est-à-dire que je vais optimiser le titre de la page, mettre des mots clés en gras, des choses comme ça. Je pouvais aussi rechercher des mots clés.
Par exemple, toi, pour ton cas, tu voudrais dire : « voilà, j’ai envie de référencer mon site avec les podcasts, sur quels mots clés je peux me référencer ? » Et moi, via un outil que je payais via un abonnement, j’allais te donner une liste de mots clés avec le nombre de fois où ils sont recherchés tous les mois, etc.
Toi, ça peut t’aider. Moi, ça me prend 5 – 10 minutes. Mais toi, si tu ne connais pas ces outils-là. Tu ne saurais même pas par où commencer pour savoir sur quel mot clé te positionner quoi. Donc, du coup c’était ça mes premiers services.
Comment Guillaume a perfectionné ses techniques de vente sur la plateforme pour gagner plus
Naier : D’accord ! Et combien de temps ça a duré ce travail sur 5euros, sur la plateforme ?
Guillaume : En fait, j’y suis toujours. Au départ, c’était vraiment un complément de revenu. Où j’ai quand même rapidement réussi à me dégager 200 ou 300 euros par mois. Donc, c’est exactement ce que je recherchais à la base.
Finalement, de fil en aiguille, ça s’est pas mal développé. J’ai un peu, on va dire, perfectionner mes techniques de vente sur la plateforme. Et du coup, j’y suis toujours aujourd’hui. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles je me suis lancé 100 % en freelance sans trop d’inquiétudes on va dire.
Naier : D’accord ! Et quand tu dis que tu as amélioré tes techniques de vente, c’est-à-dire ?
Guillaume : Ce qui est génial sur cette plateforme, c’est que les gens viennent voir ne serait-ce que pour le nom. Ils se disent : « ouais, 5euros.com, qu’est-ce que je trouvais là-dessus à 5 euros ? » Du coup, les gens se disent : » je vais trouver un bon plan, etc. »
Et même si beaucoup savent très bien tout de suite qu’ils ne vont pas développer leur business en dépensant 5 euros. Ils se disent : « voilà, je vais trouver de petits bons plans à 10 – 15 – 50 euros, etc. » Et les gens sont ouverts, mais ils viennent voir. Après, le but, ce n’est pas de vendre des services à 5 euros. Ce ne serait pas rentable.
Donc, quand tu veux commencer à vendre des services et des prestations à 500 – 1000 euros pour vraiment te développer, il faut quand même réussir à les convaincre. En sachant qu’ils ne peuvent pas t’appeler. Il n’y a pas de Skype, ils ne te voient pas en vrai, et voilà. Donc, il faut réussir à les convaincre ces gens-là.
Et c’est ça que je veux dire par : j’ai réussi à développer des techniques. Voilà, tu optimises ton profile. Tu essaies de donner confiance, tu donnes des références, des choses comme ça. C’est pour que les gens s’apprêtent quand même à dépenser 500 ou 1000 euros sur internet, sur une plateforme qui s’appelle 5euros.com. En plus sans même entendre ta voix quoi. Et ça, il faut quand même réussir à donner confiance. Ce n’est pas évident au début.
Naier : D’accord ! Et tu disais qu’aujourd’hui, ça reste quand même une plateforme que t’utilises beaucoup. Est-ce que tu as d’autres sources de revenus hormis cette plateforme-là ?
Guillaume : Ouais, bah je suis inscrit sur plusieurs plateformes de freelance. Des plateformes sur lesquels j’arrive à trouver des clients de temps en temps. Mais c’est vrai que mes deux points d’entrée pour trouver des clients c’est 5euros.com. C’est quelque chose de vraiment très stable – c’est-à-dire que je sais quand même que le mois prochain je vais gagner à peu près tant… c’est assez régulier – et aussi mon propre site internet.
En étant spécialisée dans le référencement naturel, j’ai aussi une stratégie d’acquisitions via le référencement naturel via mon propre blog. Dessus, j’ai des formulaires de demande de devis. Je présente un peu mes expertises. Aujourd’hui, j’ai pas mal de demandes entrantes directement.
Donc, pour moi, c’est une superbe chose. Les clients qui m’ont trouvé grâce à une recherche sur Google, s’ils cherchent un freelance SEO, je les ai déjà convaincus en fait. Puisqu’ils m’ont trouvé grâce au SEO. Et qu’ils savent très bien qu’en plus, il y a une grosse concurrence là-dessus entre SEO. Parce qu’on n’est qu’entre personnes qui s’y connaissent normalement.
Donc voilà, ça, aujourd’hui, ce sont mes deux canaux principaux pour trouver des clients. Après, évidemment, tu as toujours la recommandation client. Le réseau, qui de temps en temps, m’amène des clients. Mais je ne baserai jamais ma stratégie là-dessus. Tu ne sais jamais quand est-ce que ça va s’arrêter quoi.
Ce qui a été le plus difficile pendant ses 4 ans de double activité Salarié et Freelance
Naier : D’accord ! Guillaume, pendant cette période de 4 ans, qu’est-ce qui était le plus difficile à gérer ?
Guillaume : Alors, c’est vrai que ce qui a été un peu difficile à gérer c’est de réussir à développer une activité en ayant très peu de temps. Donc ça, c’est sûr que ce n’était pas évident. Mais, globalement, ça a plutôt été une période de victoires qu’une période difficile mentalement parlant quoi… enfin, c’était difficile avant.
Mais dès que j’ai découvert ce monde-là, on va dire du freelancing, là ça a plutôt été que du bonheur en fait. Vraiment, j’étais beaucoup plus serein dans ma tête. En plus j’étais content. Parce que ça te permet de t’épanouir assez vite le fait d’avoir deux activités. Parce que tu vois des choses différentes.
Alors que quand tu es salarié dans une boite, tu travailles quand même toujours, plus ou moins, sur les mêmes problématiques. Là, ça me permettait de voir vraiment énormément de choses. Et finalement, j’ai vraiment évolué hyper vite. Que ce soit en termes de compétences professionnelles. Mais aussi au niveau humain. Tu fais beaucoup plus de rencontres, donc voilà.
Vraiment, les moments difficiles, évidemment qu’il y en a eu. Parce que tu as du retard dans tes projets. Tu n’arrives pas être suffisamment productif et ce genre de choses. Mais, globalement, ça a été plus de la fatigue. Et c’était plutôt de la bonne fatigue.
Naier : D’accord tu as réussi à tenir le cap quoi.
Guillaume : Bah ouais, c’est ça ! Après, le gros avantage aussi de travailler via des plateformes, c’est que tu n’as pas à prendre les gens au téléphone. Tu gagnes quand même énormément de temps parce que tu ne fais plus de la communication asynchrone.
C’est-à-dire : le soir tu te mets une demi-heure à répondre à tes messages. Puis tu bosses un peu pendant une heure, puis tu regarderas le lendemain… Déjà, ça te permet quand même de ne pas avoir le sentiment d’être débordé, d’être interrompu toutes les 5 minutes. Donc c’est aussi ça l’avantage.
Comment Guillaume ferait s’il devait recommencer à zéro
Naier : Guillaume, une question un peu difficile je dirais. Si tu devais recommencer dans la situation d’aujourd’hui, c’est-à-dire que les plateformes sont ce qu’elles sont, un peu saturé, comment tu t’y prendrais ?
Guillaume : C’est vrai que recommencer aujourd’hui, étant donné que ça c’est pas mal développé, ce ne sera pas évident. Mais, écoute, je ne m’y prendrais pas forcément autrement. Parce qu’on va dire qu’à l’époque, je ne savais pas du tout ce que ça allait donner. Mais alors pas du tout.
C’est vrai que je me suis un peu lancé dedans en mode : « de toute façon je n’ai rien d’autre à faire ». Donc je n’ai pas d’autres solutions, donc j’y vais. Je pense que je ne recommencerai pas autrement… peut-être, au début, essayer d’aller un peu plus chercher de belles références tout de suite. En proposant des accompagnements limite gratuits ou des choses comme ça quoi, un des potentiels clients.
Aujourd’hui, je le fais encore de temps en temps. Mais plus par passion pour ce que je fais. Je pense que ça, ça peut être une superbe technique pour se développer. C’est-à-dire, les 5 premiers clients, je ne les fais pas payer ou très peu. En échange, ils me font de super services sur internet. Ils me recommandent à leur réseau LinkedIn ou des choses comme ça.
Je pense que ça te permet de démarrer et de faire un départ canon. J’en ai vu le faire entre-temps, il n’y a pas si longtemps que ça. Et j’ai vu que ça avait hyper bien marché pour eux. Donc c’est ce que je recommanderais maintenant à quelqu’un qui sera à peu près dans ma position aujourd’hui.
Naier : D’accord ! Guillaume, à un certain moment, tu as décidé de quitter ton job et te mettre à 100% en freelance. Quel est le déclic qui a fait que…?
Guillaume : En fait, ça s’est fait… bon voilà, il y a eu une période un peu trouble dans la boite dans laquelle je bossais. Et c’est vrai que j’aurai la possibilité d’y rester. Finalement, je me suis dit : « non, ça ne vaut pas le coup ». En fait, tout simplement parce que ça faisait quand même 4 ans que j’avais développé mon activité de freelance.
Il prenait quand même de plus en plus une grande place dans mon cœur et dans mon emploi du temps. Du coup, je ne voyais pas trop l’intérêt de rester salarié. C’est-à-dire : s’astreindre à des horaires, s’astreindre à aller voir des gens. À faire des réunions, à rendre des comptes tout le temps, à ne pas être libre de faire ce que je veux…
Du coup, je me suis dit : « non, mais je vais tenter, au moins, un petit peu l’aventure freelance ». Ce qui ne veut pas dire que je me lève à midi et que je bosse jusqu’à 4 heures du matin. J’ai un rythme tout à fait normal d’un salarié. Mais voilà, c’est moi qui décide quoi…
C’est moi qui décide si aujourd’hui je ne vais pas bosser, ben je ne bosse pas. Même si, au final, je bosse tous les jours. Le fait de me dire que si je n’avais pas envie, je ne serais pas obligé d’appeler le DRH : « désolé, je ne vais pas venir », à trouver une excuse, ça n’a pas de prix.
Naier : Excellent !
Guillaume : Et puis, comme je te le disais, il y a eu une période un peu trouble organisationnelle dans ma boite. Et tu vois, ça, c’est un truc qui est typique des entreprises quoi. Quand tu es freelance, tu ne l’as pas du tout. Tu n’as pas de soucis avec la direction, des choses comme ça. Justement, je me suis dit : « c’est peut-être l’occasion de fuir ça ». Ça m’a un peu poussé dehors mentalement.
Un premier bilan de son activité 100% freelance
Naier : D’accord ! Ça fait combien de temps, Guillaume, que tu es en freelance à 100% ?
Guillaume : Alors là, ça va faire trois mois que je suis 100% freelance. Je ne les ai pas trop vus passer.
Naier : D’accord ! C’est un premier bilan quoi.
Guillaume : Ouais ! C’est un premier bilan. Mais, en fait, dans ma tête, j’étais déjà plus ou moins à 100% freelance. Tu vois, souvent on parle de : le freelance c’est la liberté. Et en même temps, je trouve que pour un freelance qui démarre, le freelancing, ça ne rime pas du tout avec liberté.
Dans tous les cas, tu es forcément dépendant de quelqu’un ou de quelque chose. Tu es dépendant de tes clients. Donc, que tu sois dépendant d’un employeur ou de clients, pour moi, ça revient à peu près au même. Du coup, la vraie liberté, pour moi, était dans le fait d’avoir ces deux activités parce que j’allais bosser le matin en me disant : « dans tous les cas, même si j’en ai marre de mon taf, je peux m’en aller. Je ne vais pas être à la rue, je ne vais pas être à zéro euro par mois, je ne risque rien ».
Et en même temps, dans mon activité de freelance, dans mes relations avec les clients, je me disais : « écoute, je n’ai pas besoin d’eux pour vivre non plus. J’ai aussi mon salaire qui tombe tous les mois, qui me suffit à vivre », et voilà. Donc pour moi, la vraie liberté, elle était là.
Maintenant, j’ai tellement développé mon activité de freelance. Aujourd’hui, je me sens quand même assez libre. En plus j’ai, des clients qui viennent de plusieurs canaux différents. Disons que si, aujourd’hui, il y a un client qui me dit : « écoute Guillaume, on arrête de travailler ensemble », je ne vais pas trop m’inquiéter, je vais en trouver. Mais voilà, pour moi, du coup, du coup, la vraie liberté, elle était là.
Naier : D’accord !
Guillaume : Donc c’est un premier bilan. Mais, en même temps, mon activité de freelance, elle a été déjà lancée depuis longtemps.
Les secrets de guillaume pour réussir en freelancing
Naier : Ouais ! Guillaume, selon toi, quels sont les secrets pour réussir en freelancing ?
Guillaume : Je ne sais pas s’il y a des secrets. Mais pour réussir en freelancing, bah ce n’est pas évident… déjà, il faut quand même être patient. Parce que le démarrage, il est forcément super difficile à mon avis. À moins d’être vraiment aidé. D’avoir tout de suite des relations qui t’amènent des clients.
Mais je pense que le plus gros problème d’un freelance qui se lance c’est de trouver des clients. C’est la grosse problématique très clairement. Et c’est vrai que ça, ce n’est pas facile. Quand tu as du temps et que tu n’as pas de boulot, et que tu es freelance, à mon avis, c’est dur psychologiquement.
Mais, en même temps, du coup, tu peux aussi t’occuper en essayant de trouver des moyens pour trouver des clients. Et surtout un moyen à long terme et assez pérenne. Donc, c’est ce que je recommande. Et ça peut être valable dans tous les métiers.
C’est de se créer un petit média sur internet, un petit blog où tu partages un peu ce que tu es, et des conseils. En sachant que le blog, dans tous les cas, il ne va pas t’amener des clients immédiatement. C’est bien, je pense, de le lancer dès le début de son activité. Ça peut facilement convaincre de potentiels clients quand même. Voilà ce que je pourrais dire.
La nécessité de diversifier ses sources de revenus
Naier : OK, excellent ! Où est-ce que tu en es, aujourd’hui, Guillaume, avec ton business ? Si tu peux nous donner quelques chiffres ?
Guillaume : Ouais ! Des chiffres de quels ressorts ?
Naier : Bah ton chiffre d’affaires, le nombre de tes clients, comment ça tourne…?
Guillaume : Ouais ! Alors, le nombre de clients, c’est un peu compliqué. Parce que je vais avoir des micros clients. Et puis après je vais avoir des clients un peu plus réguliers avec qui j’ai un contrat au mois. Puis, j’ai aussi des clients en one shot on va dire.
Mais sur de grosses prestations, je ne peux pas vraiment donner un nombre de clients. Ça n’aurait pas beaucoup de sens, puisque le panier moyen diffère trop d’un client à l’autre, mais voilà. Après, en termes de chiffre d’affaires, aujourd’hui, je suis à peu près assurée d’avoir environ 8000 euros hors taxes par mois.
Ça, c’est déjà ce que je faisais à la fin de ma double activité. Du coup, aujourd’hui, mon objectif, ce sera de développer évidemment.
Naier : D’accord ! C’est pas mal !
Guillaume : Donc aujourd’hui, la liberté, je pense qu’elle est là aussi. Ça, je pense que c’est déjà plus ou moins acquis. Même s’il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers.
Naier : D’accord, excellent ! On en a parlé un petit peu, mais je te repose la question. Quel est le meilleur canal marketing que tu utilises pour faire croître ton business ?
Guillaume : Alors oui, comme je disais : les plateformes. Parce que les plateformes, en fait, je pense que le nerf de la guerre, ce sont des avis clients. Donc plus tu obtiens de clients, plus tu as des avis. Et plus tu obtiens encore de clients et plus tu peux facturer cher aussi.
Après, c’est vrai que ce n’est pas évident de se démarquer. Surtout au début, de trouver ses premiers clients. Ensuite, son site internet… vraiment moi, aujourd’hui… les clients qui viennent par mon site, c’est quand même le top du top quoi. Parce qu’ils cherchent un consultant ou un freelance webmarketing…
Alors j’ai regardé. Je ne suis pas non plus le premier sur Google là-dessus. Mais franchement, j’ai beaucoup de demandes qui arrivent. J’essaie de répondre à des problématiques que mes clients peuvent rencontrer. Et j’essaie de donner des conseils.
Du coup, ils tombent sur mon blog. Et puis ils se disent : « ah bah tiens, lui, en fait, il est freelance ! Bah il peut peut-être m’aider ». Du coup, ils me contactent. Et ça, c’est super parce que ce sont des clients qui sont déjà à moitié convaincus.
En fait, un site internet, c’est un peu comme un commercial qui travaille 7 jours sur 7. Le dimanche et le week-end et tout. Et ça, pour moi, c’est quand même le meilleur canal quoi. Mais, dans tous les cas, c’est sûr qu’il ne faut pas avoir un seul canal d’acquisition client.
Ça, pour moi, c’est beaucoup trop dangereux. Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Pour les plateformes, c’est pareil. Il ne faut pas être présent que sur une seule à mon avis. Il faut quand même être sur 2 – 3 plateformes en même temps. Parce que tu n’es pas à l’abri d’une plateforme qui tombe. Tu n’es pas à l’abri de ton site qui se fait piraté et qu’il faut tout recommencer, et voilà.
Après, il faut quand même essayer de se protéger, mais voilà. Donc c’est sûr qu’il ne faut pas avoir qu’un seul canal. Mais vraiment, pour moi, les plateformes et avoir son propre site, c’est quand même l’idéal.
Les prochaines étapes clés du business de Guillaume
Naier : D’accord ! Quelles sont les prochaines étapes clés de ton business et de ton évolution Guillaume ?
Guillaume : Alors moi, j’aimerais bien me lancer un peu plus dans la formation online et aussi offline. C’est-à-dire que j’aimerais bien, pourquoi pas, faire de la formation dans des écoles. Moi, j’ai fait des études. Et j’ai eu des formateurs qui étaient freelances aussi à côté.
Je me suis toujours dit : « ouais, c’est ce qu’il faut faire » quoi, parce que j’aime bien le côté un peu partage d’expérience. Et puis, ça change un peu des missions opérationnelles. Je trouve que c’est assez sympa. Mais de manière ponctuelle quoi : une fois par semaine, quelque chose comme ça.
Et aussi online sur des plateformes genre Udemy ou des choses comme ça, mettre en ligne des formations, des vidéos… et puis après, qu’elles se vendent automatiquement sur la plateforme. Ça, pour moi, c’est vraiment la prochaine étape : le partage.
Naier : Tu t’es fixé un objectif en 2019 ?
Guillaume : Ouais, c’est exactement ça. Je commence à m’y mettre. J’ai sorti une première formation vidéo sur Udemy, sur la productivité en tant que freelance. Voilà, c’était une petite formation de 45 minutes.
Je ne suis pas tout de suite parti dans un truc super long et super difficile, en termes de vidéo. En plus, je n’y connais rien. Donc j’ai un peu galéré, et voilà. Ça, c’est vraiment… je me suis dit : en 2019, ça, je le fais, je me lance vraiment à fond.
Naier : D’accord, excellent ! En termes d’activité, tu restes toujours sur du SEO ou tu en fais d’autres ?
Guillaume : Alors principalement !
Naier : Principalement, c’est ça hein !
Guillaume : Principalement du SEO. Après, j’ai aussi tout un volet d’inbound marketing. C’est-à-dire qu’au-delà du fait d’attirer du trafic sur le site de mes clients, il y a aussi toute une notion de conversion de ce trafic-là. Après, ça peut être l’utilisation d’outils d’emailing, de CRM, des choses comme ça.
Au-delà du SEO, je travaille surtout l’aspect acquisition. Donc aussi la publicité en ligne sur LinkedIn, sur Facebook, du Google Adwords aussi, voilà. Je fais aussi tout cet aspect-là, c’est vraiment de l’acquisition. Mais, maintenant, c’est vrai que j’ai quand même beaucoup plus de demandes en SEO que sur les autres activités. C’est vraiment le nerf de la guerre pour moi, c’est le SEO.
Les moments des temps forts
Naier : D’accord ! Guillaume, c’est le moment des temps forts. Quel a été le pire moment de ton parcours d’entrepreneur et comment tu as fait pour rebondir ?
Guillaume : Ah ouais, bah en fait, comme je le disais tout à l’heure, le pire moment, c’était avant. C’est vrai que depuis que je suis entrepreneur, je n’ai pas vraiment vécu de moments. Ceux qui m’ont marqué négativement on va dire. Après, j’ai aussi essayé de toujours voir le bon côté des choses.
Évidemment que, parfois, tu as des clients qui ne sont pas contents. Des clients qui te laissent un avis négatif qui restera toute ta vie sur internet en public. C’est aussi le jeu des plateformes, des pages publiques d’entreprises, ce genre de choses…
Donc ça, ce sont des moments un peu durs, mais maintenant. C’est vrai que je m’y habitue. Du coup, tu fais avec, puis tu réponds et puis basta. Donc voilà, je n’ai pas de grandes cicatrices d’entrepreneur. Et je n’ai pas de moments qui marqueront à vie et que je n’oublierai jamais.
Le négatif, j’essaie de l’oublier et je passe à autre chose. Ça sera compliqué de te raconter précisément un moment négatif.
Naier : À contrario, quel a été ton plus beau moment ?
Guillaume : Mon plus beau moment, je pense que ça a été les premiers retours de mes clients satisfaits. Parce que j’étais habitué à être salarié. Et quand tu es salarié, tu as toujours ton boss qui peut te dire… mais c’est du management hein. Donc il va te dire : « c’est bien ce que tu as fait, c’est super ».
Donc là, tu es content, tu as une forme de joie, etc. Mais bon ! Tu sens que c’est sincère. C’est aussi un peu du management et c’est fait exprès pour que tu recommences quoi. Alors que quand ce sont des clients et que tu es freelance, les premiers qui te laissent un avis positif, c’est vraiment : « je t’ai payé mais tu m’as rendu service. Tu m’as vraiment aidé ».
C’est très sincère. Parce qu’ils ont aucun intérêt, eux, à te mettre un avis positif, à te recommander. En sachant qu’ils vont peut-être sûrement jamais retravailler avec toi quoi. Donc ça, c’étaient vraiment les plus beaux moments. Les premiers avis positifs publics.
L’aspect public, il est important. Parce que quelqu’un qui dit merci, comme ça, en privé, est content. Un avis positif, tu sais que ça restera à vie. Du coup, voilà, ça a vraiment de la valeur. Donc ça, c’étaient vraiment les plus beaux moments.
Maintenant, ça fait plusieurs années. Donc, ça ne me fait plus les mêmes effets on va dire. Sauf quand vraiment j’ai des avis super élogieux, super longs. Là, je me dis : « ouah ! La personne a passé autant de temps à écrire l’avis, c’est que, vraiment, elle était super contente ».
Quand ça vient de clients qui t’ont payé pour un service, ça fait vraiment plaisir. Parce que, finalement, la récompense, normalement, c’est l’argent, le prix que tu factures. Et quand la personne te met un avis positif, finalement, c’est la plus belle récompense quoi.
L’interview top 5
Naier : Guillaume, c’est le moment de l’interview top 5. Le livre que tu recommandes ?
Guillaume : Alors moi, le livre que je recommande, il y en a plusieurs. C’est vrai que je ne suis pas non plus un gros fana de lecture. Mais le livre que je recommande le plus c’est : « L’art subtil de s’en foutre » de Mark Manson. C’est un livre de développement personnel. Mais il est un peu différent des livres de dev perso classiques. Un peu méthode Coué ou ce genre de choses.
Là, c’est vraiment un aspect… voilà… peut-être que dans la vie, dès fois, il se passe des trucs négatifs. C’est chiant, mais il faut passer à autre chose. Il faut les accepter. Et surtout, s’il y a quelque chose qui te paraît négatif. Une injustice, un avis négatif suite à un service ou quoi que ce soit.
On a tendance à beaucoup rejeter la faute sur l’autre à ce qui nous arrive. Alors qu’en fait, si on le vit mal, c’est avant tout de notre faute à nous. Et ça, c’est quelque chose qui m’a beaucoup parlé. Du coup, depuis, j’essaie de beaucoup moins énerver quand… voilà… que ce soit dans les relations avec des clients. Quand il y en a qui ne sont pas satisfaits, bah c’est essayer de se remettre un peu en question.
Même sur la route, c’est vraiment le truc… quand tu es en voiture, les énervements, ça arrive très rapidement. Puis, finalement, le plus gros problème, en fait, il vient de toi quoi. C’est-à-dire, si tu perds 5 minutes, en fait ce n’est pas très grave. Ça ne sert à rien de t’énerver pour ça.
Ce n’est pas parce que le mec en face est un con…, ce n’est juste pas grave. Voilà le livre que je recommanderais.
Naier : Excellent ! L’entrepreneur que tu suis ou dont tu es fan ?
Guillaume : L’entrepreneur que je suis ou dont je suis fan, franchement, il n’y en a pas. Moi, je n’aime pas trop… c’est vrai que j’en vois beaucoup. Aujourd’hui, les gens communiquent énormément que ce soit sur Facebook, sur LinkedIn, etc.
En fait, les entrepreneurs à succès qui réussissent et qui partagent leur expérience, c’est sympa. Mais je ne suis pas un gros fana de suivre quelqu’un. De m’abonner à sa page pour voir à quel point est-ce qu’il a réussi. Je préfère plutôt suivre des petits freelances qui se lancent… tu sais, tu as des communautés de freelances sur les groupes Facebook. Mais normaux on va dire… pas des gros succès story.
Je préfère suivre des gens comme ça. Ces gens qui rencontrent des galères, qui demandent de l’aide et que tu peux aider. Il n’y a pas de grands entrepreneurs que je suis. Je ne vois pas trop l’intérêt. Puisque je trouve, en fait, qu’une fois que tu as vraiment réussi, c’est hyper facile de donner des conseils. Donc ce n’est pas vraiment ce qui nous intéresse.
Naier : Ton outil en ligne préféré ?
Guillaume : Alors mon outil en ligne, dans la vie d’un freelance que j’utilise depuis à peu près un an maintenant, ce serait Freebe. En fait c’est un outil qui te permet de gérer toute ta compta, tes factures. Ça permet de suivre ton chiffre d’affaires…
Du coup, quand tu dois déclarer ton chiffre d’affaires, tu sais exactement quoi déclarer. En fait, ça m’a vraiment fait gagner plusieurs heures par semaine. Et ça, c’est vraiment un outil que je recommanderais. Un outil que je recommande d’ailleurs autour de moi à des freelances.
Puis, ce n’est pas hyper cher, c’est vraiment trop bien. Ça s’appelle Freebe, ça permet de piloter toute son activité de freelance.
Naier : D’accord ! Ton premier conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer aujourd’hui ?
Guillaume : Ce serait de bien s’entourer et de ne pas hésiter à trouver des communautés de freelances. Parce que, je pense qu’ensemble, on est toujours plus fort, ça c’est sûr. Après, de manière plus opérationnelle et moins philosophique, moi, c’est ce que je recommande.
Parce qu’il y a pas mal de personnes qui se lancent dans le freelance. Ils viennent me voir pour me dire : « bah voilà, Guillaume, comment je peux ? Je sais faire ci, je sais faire ça… » Et là, il faut faire un bilan de ce que tu as comme compétences et de ce que tu peux vendre.
Il faut essayer de se spécialiser. Parce qu’il y a beaucoup de personnes qui, en fait, ont des compétences un peu en tout. Ils sont un peu dans la génération un peu geek comme moi. Donc qui sais faire un peu du marketing digital, du montage vidéo, d’autres trucs…
Bon, il faut que tu choisisses un peu ta spécialité quoi. Si tu veux faire de la pure acquisition de trafic comme moi, ben tu le fais. Si, ton truc c’est plutôt les réseaux sociaux, faire du community management, ben fait-le. Puis, si ton truc c’est plutôt le montage vidéo, etc.
Ben fait plutôt du montage vidéo ! N’essaie pas de proposer à tes clients : « je fais tout » comme si tu étais une agence alors que le client, en face de toi, il sait très bien que tu es tout seul, tu n’es pas 10 avec 10 spécialités. Et tu ne vas pas pouvoir l’accompagner de A à Z sur tous ses projets quoi. Ça, ça peut être l’erreur que beaucoup font au début.
En même temps, c’est un peu normal. On doit se dire : « ben voilà, il faut que je propose un maximum de services. Même si je ne suis pas bon partout. Mais comme ça, je suis sûr de trouver des clients ». Donc, en fait, les clients, ce qu’ils veulent, moi le premier quand je fais appel à quelqu’un, ben je veux le spécialiste de telle technique, telle stratégie ou telle techno, voilà. On cherche des spécialistes aujourd’hui quoi.
Naier : D’accord ! Le meilleur investissement que tu as réalisé pour faire croître ton business. Ça pourrait être un investissement en termes de temps, de moyens humains, de moyens financiers, un produit ou un service ?
Guillaume : Avant, mon meilleur investissement ça a vraiment été de m’inscrire sur 5euros.com. Parce que je pense qu’aujourd’hui, on a beaucoup de freelances qui peuvent être des experts. Ils sont vraiment hyper forts. Et voient la plateforme et qui se disent « jamais de la vie, je vais m’inscrire là-dessus.
Il faut être barge pour proposer un service à 5euros. Les mecs qui sont inscrits là-dessus, ils se prostituent… » Enfin, c’est ce que je lis déjà sur internet. Et quand je vois aujourd’hui à quel point, pour moi, c’est une liberté parce que c’est vraiment du régulier, je sais, chaque mois, combien je vais avoir, je ne regrette pas.
Alors, c’est vrai qu’au début, ouais, c’est un peu de la prostitution. Tu vends des services pas chers pour avoir tes premiers avis. Mais, en même temps, c’est un peu pareil dans le salariat. Où tu as toujours l’étape quand tu fais des études.
De faire des stages payés à 500 euros par mois alors que tu fais le même boulot qu’un salarié normal… bon ben voilà… tu passes par là. Et ce n’est pas une honte, tout le monde est passer par là. Sur les plateformes, c’est un peu ça aussi, beaucoup leur crachent dessus.
C’est vrai qu’au début, tu perds du temps. Et tu vends tes services pas chers – et je pense que ça, c’est vrai dans toutes les activités – et voilà. C’est vrai qu’au début, ça a été un peu dur. Et aujourd’hui, c’est tellement bon que ça a été vraiment un bon investissement. Parce que je vois bien qu’il y en a beaucoup qui, du coup, ne le font pas. Et pourtant, je pense qu’ils devraient.
Naier : Ça représente combien, en pourcentage de ton activité ?
Guillaume : Franchement, aujourd’hui, plus de la moitié, ce que j’essaie de changer. Parce que, comme je le disais, je ne veux pas être dépendant d’un canal. Mais aujourd’hui, c’est vrai que ça représente la moitié ou un peu plus de la moitié de mes revenus je crois.
Donc, moi, mon but, aujourd’hui, c’est développer de la formation et d’autres choses. Parce que ce n’est pas bon d’être trop dépendant. Par contre, ça a quand même l’aspect, c’est que je sais que c’est régulier quoi. C’est-à-dire que je n’ai pas à aller me battre à faire des rendez-vous avec des clients pour gagner du chiffre d’affaires.
Je sais que ça va rentrer tout seul. Ce sont les clients qui viennent vers moi. Si demain, j’ai un accident, que je me casse la main ou quoi que ce soit et que j’aurais du mal à bosser, je n’ai pas besoin de galérer pour aller trouver des clients grâce à 5euros. Ça rentre tout seul.
Naier : Guillaume, merci de nous avoir accordé cette interview. Est-ce que tu pourrais dire à nos auditeurs où est-ce qu’ils peuvent te suivre ?
Guillaume : En tant que digital marketeur, normalement, ils peuvent me suivre à peu près de partout. Donc il suffit de taper mon nom et prénom sur Google pour trouver mon site. Où j’ai mon blog. Et où j’essaie aussi de partager des conseils pour les freelances.
Après, je suis aussi présent sur LinkedIn, sur Twitter, je suis même sur Instagram. Alors, ça c’est plus pour mon plaisir perso, mais voilà. Donc je pense qu’ils peuvent me trouver un peu partout en tapant mon nom et prénom. Surtout que j’ai la chance d’avoir un nom un peu particulier. Du coup je n’ai pas d’homonymes. On ne peut pas se tromper, Guillaume Guersan, c’est forcément moi.
Naier : Excellent ! Merci Guillaume, à bientôt !
Guillaume : Eh bien écoute, je te remercie. En tout cas, pour ton accueil. C’était très sympa !
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