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Aujourd’hui, j’accueille Ling-en Hsia, fondateur du blog Solopreneur et auteur du livre Le Guide du Blogueur.

Dans cet épisode du podcast, Ling-en partage avec nous son parcours, depuis ses débuts dans l’entreprenariat à Shangaï jusqu’à son business actuel.

Ling-en a vécu des moments difficiles qui l’ont forgé et qui l’ont aussi amené à suivre le chemin de l’entreprenariat en Solo.

J’ai été réellement bluffé par sa transparence sur ses mentors et les gens qui l’inspirent mais aussi sur ses revenus et ses objectifs pour 2019.

Ling-en ne fait pas partie de ceux qui vous vendent du rêve. Il nous dévoile la réalité du business avec chiffres à l’appui.

Il n’hésite pas non plus à nous livrer des tuyaux (véritable mine d’or) d’entrepreneur libre.

Je vous laisse découvrir tout cela.

Je vous garantis que vous n’y perdrez pas 1 seconde de votre temps.

Dans cet épisode du podcast, vous allez découvrir :

  • Comment une étape très dure de sa vie lui a poussé à se tourner vers la freelance
  • Comment développer son propre business
  • La transparence : une des stratégies de Solopreneur pour attirer les clients
  • Commente gérer ses dépenses pour avoir le plus de profits
  • Comment choisir ses sources de revenus
  • L’importance du travail gratuit dans l’extension de son business
  • Les réseaux sociaux promettent une extension de Solopreneur vers d’autres activités

Dans cet épisode vous allez découvrir

  • 2:11 : Son tout premier business.
  • 6:15 : L’importance de ne pas s’isoler.
  • 7:45 : Pourquoi Ling-en est transparent sur ces chiffres.
  • 9:31 : Les chiffres de Soloproneur, aujourd’hui.
  • 14:32 : La répartition de son chiffre d’affaire entre ces différentes activités.
  • 15:56 : La première source de revenu à privilégier lorsqu’on débute.
  • 19:05 : La rencontre de Ling-en avec son Mentor américain.
  • 24:56 : Le meilleur canal marketing qu’il utilise pour faire connaitre Soloproneur.
  • 28:42 : Les prochaines étapes clés de la croissance de Soloproneur.
  • 31:40 : Le pire moment de son parcours d’entrepreneur et comment il a fait pour rebondir.
  • 32:27 : Le plus beau moment dans son parcours.
  • 34:20 : Les livres qu’il recommande.
  • 34:41 : Les Entrepreneurs qu’il suit.
  • 34:45 : Son outil en ligne préféré.
  • 34:57 : Son 1er conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer aujourd’hui.
  • 35:48 : Le meilleur investissement qu’il a réalisé pour faire croître son entreprise.

Ressources mentionnées

Le Livre qu’il recommande

Rise of the Youpreneur de Chris Ducker

L’entrepreneur qu’il suit

Gary Vaynerchuk

Son outil en ligne préféré

YouTube

Suivre mon invité

Comment une étape très dure de sa vie lui a poussé à se tourner vers la freelance

Naier : Ling-en, est-ce que tu es prêt à nous révéler l’entrepreneur qui est en toi ?

Ling-en : Carrément, je suis chaud bouillant !

Naier : Excellent ! Aujourd’hui, j’accueille Ling-en Hsia, le coach passionné qui est derrière le blog solopreneur.fr. Ling-en aide sa communauté à lancer et développer leur propre business à travers une meilleure communication sur le web.

Il est aussi hauteur du « Guide du blogueur », consultant en marketing et podcasteur. Ling-en, j’aimerais qu’on remonte un peu le temps et qu’on s’intéresse un peu à ton parcours. Est-ce que tu te rappelles du tout premier projet ou business que tu as fait ?

Ling-en : Alors moi j’étais à Shanghai et je faisais un stage en e-commerce après mes études en économie internationale. C’était dans une entreprise qui vendait des lunettes de marque. Et ce qu’ils faisaient, c’est qu’ils envoyaient ça depuis Hong Kong et ça arrivait en Europe. Fiscalement, c’était intéressant.

Et moi je me suis dit : « moi-même je porte des lunettes, moi-même j’ai besoin de lunettes de vue ». Je me suis rendu compte qu’à Shanghai, avoir des lunettes de vue, ça coûtait peut-être 10 €, 15 €, 20 €. Et il y a dix ans, c’était incroyable. En France tu ne trouvais pas des lunettes à moins de 100 €.

Du coup, je me suis dit : « je vais acheter des montures, mais juste des montures ». À l’époque, ils coûtaient 1 €. Donc j’ai acheté une dizaine, une vingtaine de montures. J’envoyais ça à ma sœur qui était en France. Je vendais sur eBay et des gens  achetaient ces montures,sans verres, à des prix très bas.

Alors, je n’ai pas fait fortune du tout. J’en ai vendu 2, 3 paires, après m’être rendu compte naïvement qu’entre les frais d’envois et le temps de gestion, je ne gagnais que des cacahuètes. Mais, j’ai goûté à l’entrepreneuriat à ce moment-là.

Je me suis dit : « tiens, c’est cool parce qu’avec internet, avec eBay, on peut quand même-même pour moi qui n’ai pas de diplôme en entrepreneuriat et en commerce, sans avoir de grandes compétences-vendre sur internet ». Et ça, ça a été génial pour moi de le découvrir.

Naier : Excellent ! Et à ce moment-là, tu n’étais pas en France.

Ling-en : Je n’étais pas en France. Je suis né et j’ai grandi en France. Durant mes études, j’ai fait mon stage de fin d’études à Shanghai. Donc je suis resté à Shanghai pendant un an et demi. C’est là-bas que j’ai découvert le webmarketing, voilà.

Naier : D’accord, et de retour en France ?

Ling-en : De retour en France, en fait, pour la petite histoire et ça a eu un grand impact dans ma vie. J’étais allé en Chine en partie parce que ma mère se faisait opérer suite à une longue maladie. Elle s’est faite opérer là-bas et l’opération s’est bien passée.

Un mois plus tard, vu son âge, vu son état, elle n’a pas pu tenir et voilà, elle est partie. J’ai dû m’occuper de mon père qui avait 84 ans à l’époque. Il ne voulait pas aller en maison de retraite, il ne voulait pas rester en Chine. Moi je voulais un peu rester en Chine. Donc finalement on est retourné à Paris, dans notre appartement.

Et, étant un peu dépendant mais pas totalement, mon père a eu besoin de moi. Je suis resté à la maison. Je me suis dit : « il faut que je trouve un moyen de gagner de l’argent depuis chez moi pour pouvoir passer du temps avec mon père, m’occuper de lui, lui faire à manger de temps en temps ».

Il s’est avéré que quelques mois avant, pendant que j’étais encore à Shanghai, j’ai découvert qu’on pouvait créer des blogs, gagner de l’argent sur internet en parlant de sa passion. Donc j’ai lancé des blogs sur les nouvelles technologies, sur le développement personnel pour les hommes.

Et très rapidement, j’avais une passion pour le blogging en soi. Donc j’ai créé un blog où je racontait un peu mon parcours de blogueurs d’entrepreneurs. Petit à petit, ça a donné ce que ça a donné aujourd’hui. Maintenant, j’accompagne des particuliers à lancer un business sur le blog à travers la création de contenus notamment.

C’est dans ce cadre que j’ai publié « Le guide du blogueur  » chez Eyrolles. Une méthode pour lancer un business à travers un blog autour de sa passion. Et de l’autre côté, j’accompagne des TPE et PME à travailler leurs stratégies sur les médias sociaux, à les former sur les médias sociaux. Aussi, en tant que freelance, j’interviens en tant que community manager pour les aider à utiliser les outils du web pour trouver des clients.

Comment développer son propre business

Naier : Excellent ! Alors Ling-en, le blog dont tu parles c’est solopreneur ?

Ling-en : Oui !

Naier : J’ai rencontré plusieurs entrepreneurs. Et quasiment tous parlent de l’importance de ne pas s’isoler et de ne pas rester en solo. Qu’est-ce que tu en penses et qu’est-ce que tu conseilles à tes élèves ?

Ling-en : Je suis tout à fait d’accord. L’idée de solopreneur c’est le fait d’entreprendre sans salariés, être libre, et avoir un business qui dépend de soi. C’est ça l’idée. Ça ne veut surtout pas dire que l’on est suffisant en étant seul. Ce serait très dangereux de penser ça. Dans l’entrepreneuriat, dans le business, il suffit de faire une ou deux belles rencontres pour nous amener à un niveau supérieur.

Un gros client peut nous amener à un niveau supérieur. Un partenaire peut nous aider à trouver un client, à trouver une technique marketing pour aller à un niveau supérieur, que l’on pourrait très difficilement le faire soi-même. Donc moi je recommande vraiment d’aller networker au maximum parce que pour 100 cartes de visite échangées, il y a peut-être un contact qui va bien passer et qui va donner un deal derrière. Donc il faut aller voir un maximum de gens.

Moi je l’ai beaucoup fait . J’ai organisé mes propres conférences aussi, et j’organise des masterminds. J’ai fait partie de groupes mastermind. Donc je recommande au maximum de vraiment aller vers les gens parce que le web est censé nous rapprocher des gens et parfois on l’oublie. En face de nous, on a des gens donc je suis tout à fait d’accord avec l’importance du réseau.

Naier : Parfait ! Ling-en, dernièrement t’es parti aux États-Unis pour participer à une conférence de ton mentor Cliff Ravenscraft et tu as été très transparent là-dessus. C’est plutôt rare qu’un blogueur dévoile ses mentors d’ailleurs. Et pourquoi ce parti pris ?

La transparence : une des stratégies de Solopreneur pour attirer les clients

Ling-en : Sur l’aspect transparence ?

Naier : Tout à fait ouais !

Ling-en : Alors, bah déjà c’est l’inspiration que j’ai eue notamment de Cliff Ravenscraft. Mais aussi de gens comme Pat Flynn qui, tous les mois, met en ligne combien il gagne. Une personne comme John Lee Dumas qui met en ligne tout ce qu’il gagne.

Et en fait, je me suis dit, mais rien qu’en regardant: « comment ils gagnent leurs vies? », ça m’apporte de la valeur. Donc moi, très tôt dans mon business je faisais des rapports mensuels où je disais mon trafic. Combien je gagnais, combien je dépensais. Je savais que ça aidait des gens de la même manière que moi je trouvais de l’aide auprès des autres.

Donc si je sais que ça peut aider des gens, et bien, je me suis fait violence. J’ai pris un grand plaisir parce qu’en plus de dévoiler ses chiffres, ça permet d’être soi-même au courant de son activité, d’avoir quelques métriques en tête. Et donc, c’est toujours quelque chose que j’aimais bien faire, voilà.

Je voulais être statisticien plus jeune. Je pense qu’on a besoin de ça parce que ça ne sert à rien de vendre du rêve, de parler de technique marketing, d’astuces, de secrets, sans parler de choses concrètes. Et moi, ce que je veux, je ne suis pas là pour juste gagner de l’argent, je suis-là pour apporter de la valeur aux gens.

Donc les gens, de la même manière que toi et moi en off ou dans un café, un événement, on va parler de choses beaucoup plus intimes, beaucoup plus secrètes que si on est sur son blog. Je me suis dit : « mais j’ai juste à faire pareil en fait. Ce que je dirais avec un ami dans un café, pourquoi je ne le dirais pas en ligne, je n’ai rien à cacher ! »

Naier : D’accord ! Et donc en parlant de transparence : quels sont les chiffres aujourd’hui de… tes chiffres ?

Ling-en : Ok, alors moi, actuellement, je génère entre… allez on va dire entre 4000 et 7000 € par mois. Tout dépend de : quand est-ce que je fais des lancements de formations ou pas. Donc un chiffre d’affaires de 4 à 7000 € par mois avec des dépenses. Alors j’ai coupé dans pas mal de dépenses, là je devrais être autour de 1000 – 1500 € par mois.

Commente gérer ses dépenses pour avoir le plus de profits

Naier : Et quand tu dis « couper dans les dépenses », c’est-à-dire que tu trouves que ce n’était pas utile, ça ne faisait pas avancer ton business ?

Ling-en : Alors, très bonne question et je pense que ça va vraiment aider les gens. C’est vraiment compliqué parce que dépenser de l’argent, ça peut être une très bonne chose et une mauvaise chose, et parfois ce sont les deux. Moi par exemple, ma plus grosse dépense dernièrement, c’était à mon bureau.

J’avais un bureau privé dans un espace de coworking qui me coûtait 360 euros TTC par mois. Ce bureau-là, en fait, c’était un bureau pour trois personnes. Donc je vivais un peu au-dessus de mes moyens parce que c’était trop grand pour moi en réalité, par rapport à ce que je gagnais et puis par rapport à l’espace dont j’avais besoin.

Mais en même temps, ça m’a poussé à être plus exigeant, à recevoir plus de clients, à faire des vidéos de plus belle qualité, à, par exemple, envoyer des colis, et le fait d’avoir un bureau. Je me suis dit que je vais envoyer des colis pour mes clients qui achètent des formations en ligne. Et donc, ça, c’est une dépense que j’ai coupée.

Et non seulement ça m’a permis d’économiser le prix de ce bureau, mais en fait j’ai remarqué par la suite,qu’étant donné mon statut qui est d’être en EIRL, et bien je peux aussi déduire 20 % de mon loyer de mes charges. Donc de mon loyer personnel à la maison, maintenant que je travaille à la maison, je peux déduire 20, 30 ou 40 % de mon loyer de mes charges.

Donc, non seulement j’économise l’argent du bureau, mais en plus, j’économise l’argent de mon loyer personnel et en tout ça fait de grosses économies. Mais ça, en même temps, ce n’est pas une décision que je regrette parce que pendant très longtemps, je travaille depuis chez moi et ça m’a apporté beaucoup de mal : sédentarité égale prise de poids, problème à me concentrer parce que je suis chez moi il y a le lit, le frigo, le canapé, la télé.

Et aujourd’hui j’ai atteint un niveau de maturité ou voilà : je sais Ling-en aujourd’hui il faut que tu fasses ça. Donc, même si je travaille depuis chez moi et qu’il y a le canapé, j’arrive à me faire violence et à travailler. Ce type de dépenses c’est compliqué parce qu’en même temps, ça t’apporte une grande valeur et ça coûte de l’argent.

Un dernier exemple, c’est mon voyage aux États-Unis qui m’a coûté 1500 € en tout et pour tout. Eh bien, en réalité, au moment où j’ai payé ça, je n’avais pas les moyens de le payer parce que voilà, je n’avais pas encore payé mes cotisations. Donc forcément j’avais encore de la trésorerie. Mais si j’avais anticipé mes cotisations, je n’aurais pas investi.

J’ai quand même pris la décision d’investir. Et en fait ce qui s’est passé c’est que Cliff m’a parlé et il m’a dit : « ce que tu dépenses est aussi le reflet de la valeur que tu t’attribues à toi-même « . Donc ça, ça m’a fait un choc. En gros ce qui m’a dit c’est que :  » écoute, il y a un billet standard et un billet VIP. Si tu prends le billet standard, c’est très bien, moi je te recommande de prendre le billet VIP qui coûte plus cher « .

Alors lui, il gagne plus d’argent, certes, mais, de manière bienveillante. Ce qu’il voulait me faire comprendre c’est que si tu achètes le billet standard, tu te comportes comme un entrepreneur standard. Si tu prends le billet VIP, tu vas t’impliquer plus et tu vas dire : « ok Ling-en! Tu mérites ça ». Et bien en même temps, la résultante de ça, c’est que : « ok, maintenant j’ai investi dans ça, je suis un VIP, je suis un entrepreneur qui pèse, ou du moins j’aspire à l’être ».

Juste après, j’ai lancé une formation et ça m’a rapporté l’argent de la conférence. Je n’aurais peut-être pas lancée cette formation et je n’aurais pas généré les revenus si le billet c’était juste 100 € quoi. Si aller aux États-Unis, ça m’aurait coûté que 100 ou 200 €, j’y serais allé un peu en mode touriste.

Là, le fait que ce soit un gros investissement pour moi, ça m’a mis une pression positive. J’ai généré plus d’argent les mois à venir grâce à cet investissement que si je n’avais pas fait cet investissement. Donc, tout ça pour dire aux entrepreneurs que,déjà, il faut vous comprendre vous-même, savoir comment vous fonctionnez et voir vos dépenses comme des investissements.

Cette conférence m’a permis de rentrer chez moi en étant beaucoup plus confiant, en faisant beaucoup plus de formations en ligne, de communication de vidéos. J’ai gagné un niveau de confiance, j’ai vu que ces Américains ils étaient bons. Mais j’avais aussi la capacité de donner autant que ce qu’ils faisaient, et ça m’a donné une confiance. Et donc, au final, cet investissement de 1500 €, sur 2 ans, 5 ans, 10 ans, ça va me rapporter des centaines de milliers d’euros si on arrive à le quantifier.

Naier : Excellent Ling-en ! Merci d’être aussi transparent. Et du coup sur ton chiffre d’affaires, quelle est la répartition entre les formations, le coaching, le consulting ?

Ling-en : Alors si on fait la moyenne sur les 12 derniers mois, on va dire ça comme ça, parce que, encore une fois, ça dépend de chaque mois. Si on prend la moyenne des 12 derniers mois, la moitié, ça a été en freelance. Donc j’ai été community manager pour Yann Darwin, un entrepreneur web qui est dans l’immobilier. Donc, j’ai géré ces réseaux sociaux pendant 8 mois, 9 mois.

Ça m’a rapporté, sur les 12 derniers mois, la moitié de mon chiffre d’affaires. Et on va dire qu’un peu plus d’un quart est venu grâce à des formations en ligne. Donc j’ai fait des formations sur la communication digitale et sur comment lancer un business donc la formation « Partir de rien ».

On va dire que c’est un quart. Le quart restant, ça va être des cours dans une école de commerce. J’ai donné des cours dans une école de commerce à l’ECITV, du marketing d’affiliation, c’est-à-dire le fait de recommander des produits et de toucher une commission pour chaque vente. Donc ça, c’est une partie beaucoup plus automatisée, un peu de coaching, les droits d’auteur de mon livre, et puis quelques petites formations par-ci par-là

Comment choisir ses sources de revenus

Naier : D’accord ! Et pour quelqu’un qui commencerait dans le blogging et dans le web, qu’est-ce que tu lui conseillerais comme première source de revenus ?

Ling-en : Alors, tout va dépendre de son niveau d’urgence financière. Si c’est quelqu’un qui débute le soir et le week-end, et qui a un très bon job, et tout se passe bien financièrement, il est tranquille. Ce que je le recommanderais, c’est de plutôt viser le moyen et le long terme et de commencer à créer une communauté, à recueillir des emails, à avoir des abonnés qu’on pourra monétiser par la suite.

C’est-à-dire qu’il vaut mieux avoir 1000 emails, et dans 12 mois, faire une promotion auprès de ces 1000 emails. Leur dire, voilà : je vends une formation en ligne, je vends du coaching, je vends des prestations en freelance, je fais un événement en présentiel…

Mieux vaut adresser, faire la promotion d’un produit auprès de 1000 personnes que faire la promotion d’un produit auprès de 10 personnes. Donc moi, ce que je recommanderais à quelqu’un qui n’est pas dans l’urgence, c’est de construire une communauté de personnes intéressées et au bout de six mois, un an, de commencer à vendre quelque chose.

Pour quelqu’un qui n’a pas de revenu, qui est au chômage par exemple, ou qui ne gagne pas beaucoup, je recommanderai très rapidement de faire du freelance. Non seulement pour les revenus que ça représente, et la régularité jusqu’à ce qu’on perde le client, mais aussi parce qu’on apprend énormément, on gagne énormément d’expérience à travailler, surtout avec un client qu’on apprécie vraiment.

Moi, quand j’ai travaillé avec Yann Darwin, alors, il m’a payé, certes, mais je pourrais presque le payer. Dans 10 ans, je le remercierai de m’avoir pris parce qu’il m’aura apporté plus que les quelques milliers d’euros qu’il m’a apporté quoi, voilà. Il m’aura apporté plus que ce que moi j’ai gagné parce que tu découvres l’état d’esprit d’un entrepreneur.

Tu vois les livres qu’il lit, tu vois comment il se comporte, tu vois comment il travaille et tu t’inspires de ces gens-là. Gary Vaynerchuk dit que si vous pouvez faire un stage gratuit auprès de l’entrepreneur, de la personne qui vous influence le plus, faites-le parce que sur le moyen et long terme, ça va vous amener beaucoup plus loin que juste gagner quelques euros, donc voilà.

Pour résumer assez rapidement. À ceux qui n’ont pas d’impératifs financiers. Créez une communauté assez grande et au bout de 6 mois, 1 an, moi je recommande idéalement de vendre des formations en ligne, ça c’est vraiment une opportunité énorme actuellement.

Et pour ceux qui sont dans l’urgence, créez du contenu, faites de la prospection. C’est un peu ton expertise aussi comme tu me l’as partagée, et aller choper un client. Une fois que vous avez une stabilité financière, sur le court terme, vous allez pouvoir mener à bien des projets sur le moyen et long terme. Mais si sur le court terme, il n’y a pas d’argent qui rentre, et bien votre business il va fermer rapidement et vous allez devoir abandonner.

L’importance du travail gratuit dans l’extension de son business

Naier : Merci Ling-en, si je reviens sur les mentors durant ton voyage aux US, tu as rencontré un autre de tes mentors, Aaron Walker.

Ling-en : Ouais !

Naier : Tu dis souvent que tu souhaites te joindre à son mastermind. J’ai cru comprendre qu’il s’est passé une rencontre un peu spéciale avec Aaron, peux-tu nous raconter ça ?

Ling-en : Ouais, bien sûr, alors Aaron… En fait, ce que j’ai fait avant d’aller à cette conférence de 3 jours, c’est que je me suis dit : « je vais acheter tous les livres des conférenciers. Comme ça, je vais arriver, je vais les connaître ». Je vais arriver un peu en mode fans, voilà. Je  leur dirai: « est-ce que tu peux faire un autographe de mon livre? »

Moi-même étant auteur, je sais le sentiment que ça peut procurer chez l’auteur. Donc ce n’était pas calculé en mode business développement parce que c’était vraiment des gens que j’ai appréciés. Mais en même temps, l’entrepreneur qui est en moi était là et il disait :  » bah Ling-en! Quand, au moment où tu vas tendre ce livre et dire aux gens de signer, ça va créer un lien, forcément. Ils vont demander qui tu es, ce que tu fais, quoi ? Tu es venue de France « .

Et donc, je fais ça avec tous les conférenciers et j’ai beaucoup accroché avec Aaron Walker qui a un business basé sur la création de Mastermind notamment. Son livre m’a beaucoup impacté et je me suis dit je vais rejoindre son Mastermind prochainement. J’ai discuté avec lui à propos de son Mastermind pour en savoir plus.

Et puis, parallèlement, j’ai vu aussi qu’il avait des lacunes sur les réseaux sociaux. Des choses, voilà… En fait, il est à un niveau, si tu veux, il a un niveau 10, c’est comme si c’était, je ne sais pas… Lionel Messi mais qui s’habillait en… alors, on ne va pas faire insulte, qui s’habillait en basket go sport tu vois, pour moi ce n’était pas normal.

Donc j’avais cette envie de l’aider à progresser pour que son message passe mieux. Mais en même temps, je n’allais pas débarquer lui dire :  » écoute ça ce n’est pas bien, tu peux améliorer ça « . Donc, j’ai laissé un peu cool et de trucs. Et le dernier jour, au moment de partir, il pleuvait. Comme il pleuvait, j’ai dû trouver un restaurant où manger.

Ce n’était pas prévu dans mon plan, j’étais censé manger ailleurs. Je m’assois, et là il y a une place de libre à ma droite et je vois Aaron débarquer. Je suis tout ému là, je dis : « waouh! Je vais passer tout le repas avec lui ». J’avais la pression et tout.

Donc on commence à discuter, et à un moment donné, je prends mon smartphone et je lui dis : « écoute, je voulais te dire, voilà, c’est mon métier, donc je suis spécialiste sur les réseaux sociaux. Regarde ça là, il y a un petit souci ici, est-ce que tu peux… Je voulais juste le signaler « .

Et du coup, il est curieux et tout et il me dit : « Ah, merci « . Du coup, j’en profite pour lui donner d’autres astuces et dire ça aussi tu pourrais améliorer. Et là, il me dit :  » bah, restons en contact « . Et là je lui dis :  » Bah écoute : ton projet me plaît vraiment. Est-ce que je peux te faire un audit gratuit ? Sous 24 heures je t’envoie ça, dès que je serais rentré à paris sous 24 heures je t’envoie. Je te fais un audit de tous tes réseaux sociaux et je te dis les choses à améliorer parce que je veux vraiment t’aider « .

Et là, il me dit : « Ah, super, ça serait cool, je peux même te payer pour ça « . Et je lui dis :  » non non, écoute, ne me paye pas, je te fais ça gratuitement. Vois si ça te plaît, et si ça te plaît, si ça te parle et bien après on verra  » ; parce qu’encore une fois, je suis dans une perspective long terme.

Ça ne sert à rien pour moi de gagner 500 € ou même 1000 € pour une petite mission. Moi ce qui me plairait, c’est de bâtir une relation à long terme, non seulement peut-être en tant que prestataires et clients, mais aussi avoir une relation avec un mentor comme ça, ça vaut des millions.

Donc ce que j’ai fait c’est que je l’ai envoyé, il m’a remercié. Il n’est pas revenu vers moi pendant 10 jours parce qu’il était en voyage. Il a une équipe aux Philippines et qui m’a contacté en fait. Hier même, on a fait un call en anglais et tout, ça a duré une heure et demi.

Et en fait ils m’ont dit :  » merci, ça nous a vraiment aidés « , c’est l’équipe qui s’occupe des médias sociaux. Là, à l’oral, je leur montre concrètement comment ils peuvent améliorer les choses, etc. Donc après l’appel ils me remercient, Aaron me remercie aussi.

Et là, j’ai envie de dire j’ai deux chemins. Soit je vais en mode prospection et j’y vais en mode : « écoute, ça m’a vraiment plu de travailler avec toi et je pense que je peux vraiment t’apporter de la valeur. Qu’est-ce-que tu en penses pour un forfait de 200, 300, 400 ou 500 $ où chaque mois je passe deux heures avec ton équipe à améliorer votre stratégie ».

Donc ça, c’est l’option une et je suis en train de réfléchir si c’est sur ça que je pars ou pas. L’option deux, c’est de continuer à rester à offrir des conseils gratuitement, à garder un lien parce qu’il m’a aussi dit qu’il avait parlé de moi à des partenaires à lui qui auraient des besoins du même type.

Je préfère largement travailler gratuitement pour Aaron, avec qui, de toute façon, c’est un mentor. C’est un peu, voilà, c’est comme si Lionel Messi vous disait de jouer au foot gratuitement, bah voilà, avec plaisir. Et en faisant ça, il y a la potentialité qu’il m’apporte d’autres clients.

Je cherche plutôt le profit à court terme, qui n’est pas mauvais en soi. Mais qui est de dire, voilà, tous les mois, on fait une prestation de payante. Et ça peut être aussi une bonne chose. Je ne veux pas que les gens comprennent et qu’ils se disent que gagner de l’argent ce n’est pas bon sur le court terme.

Non, gagner de l’argent, ça peut être aussi une bonne chose parce que si je lui fais une bonne prestation payante tous les mois, je m’impose dans une stature aussi de consultant, de professionnel. Je ne suis pas là pour rigoler, pas là pour donner des conseils mais pour apporter une prestation.

Donc je m’impose en tant que professionnel, et je vais aussi fournir une meilleure prestation que si c’était juste gratuit et des conseils que je donnais de temps en temps, donc voilà. Je ne sais pas si je suis clair, mais ce sont les deux chemins et j’hésite. Je pense que je vais attendre quelques jours encore, mais, en tout cas, je sais une chose : c’est ce qui m’intéresse avec lui, c’est le moyen et le long terme.

Naier : C’est excellent ! D’ailleurs, tu peux prendre les deux chemins. Les deux chemins sont faisables, c’est-à-dire que même si tu fais un travail qui soit payant pour lui, il te recommandera quand même pour d’autres clients.

Ling-en : Ouais, et bien toi, c’est ce que tu me recommanderais alors, de partir sur une option payante ?

Naier : C’est ce que je veux ferais.

Ling-en : Bah écoute, je garde ça en tête et je tiendrai au courant avec plaisir.

Naier : Parfait ! Ling-en, quel est le meilleur canal marketing que tu utilises pour faire croître ta communauté ?

Les réseaux sociaux promettent une extension de Solopreneur vers d’autres activités

Ling-en : Alors, le meilleur, ça dépend. Quantitativement, j’ai envie de te dire YouTube. Qualitativement j’ai envie de te dire le podcast. Alors quantitativement pourquoi ? Parce que YouTube, aujourd’hui, c’est un moyen formidable d’attirer des leads.

C’est-à-dire que si tu es dans une niche, par exemple, tu es prof de tennis, tu veux donner des cours en ligne de tennis, tu fais un top 10 des questions qu’on te pose le plus souvent. Tu fais dix vidéos avec les mots clés, un minimum optimisé des descriptions fournies, des mots clés ajoutés, une vignette à peu près correcte.

Tu postes cette vidéo, tu attends un mois, et tu vas voir, tu vas avoir plein de personnes qui vont regarder des vidéos. Et donc, pour peu que sur ta vidéo tu mettes un appel à l’action : « cliquez ici, cliquez dans la description pour recevoir mon ebook gratuit ». Et là tu récupères un max de prospects.

Ça peut être extrêmement efficace. C’est un format que je recommande. Par contre, niveau qualitatif, tu veux avoir un peu de tout parce que c’est un peu mainstream tu vois. Ce serait comme faire de la publicité sur TF1, ça touche un peu tout le monde.

Le format du podcast audio comme ce qu’on est en train de faire, et bien les gens qui nous écoutent là, qui nous écoutent depuis une demi-heure, et bien il y a un niveau d’engagement qui est bien plus élevé. C’est-à-dire que là, s’il y a quelqu’un qui nous écoute pendant 30 minutes, la personne ne va pas nous oublier.

Pour peu qu’elles nous écoutent toutes les semaines pendant un an — deux ans, et bien ça en fait des prospects super chauds et motivés parce qu’il y a une relation de confiance qui s’est créée. Il y a une formule qui s’appelle le « No like and Trust « .

L’idée, en tant que marketeurs et communicants, c’est sur internet de se faire connaître, d’attirer du trafic, de se faire apprécier de se faire aimer par nos prospects. C’est d’autant plus vrai en B2C, en B2B, c’est un peu mon vrai et de gagner la confiance, le trust.

Et le podcast à cette puissance de… bah, tu ne peux pas baratiner les gens pendant trois quarts d’heure et faire des montages, et juste être sur la forme, mais pas sur le fond pendant trois quarts d’heure. Les gens, à la fin, ils te connaissent. Ils t’apprécient ou pas.

Mais ce qui t’apprécient, ce sont des prospects chauds, motivés, exigeants parce que sinon ils ne t’écouteraient pas pendant trois quarts d’heure et donc voilà. Moi je miserais beaucoup aussi sur le podcast qui est en plein essor avec Google qui a lancé son application Google podcast.

Alors je sais que ta question c’était un canal, mais j’ai quand même envie de rajouter Instagram qui est vraiment un super outil aujourd’hui. C’est le Facebook d’il y a cinq ans si vous voulez. Où tout le monde allait et prenait du plaisir à regarder les photos, etc. Et donc ça, c’est pas mal.

Et si vous êtes en B2B, l’indispensable c’est LinkedIn. C’est surpuissant, en 2019 – 2020 ça va exploser – donc si vous êtes en B2B et que vous n’êtes pas encore sur LinkedIn, allez-y rapidement : publiez des photos, des liens, des anecdotes et vous allez voir que — comme vous êtes encore parmi les premiers à le faire, vous allez avoir une audience énorme si vous publiez des vidéos.

Vous pouvez publier des vidéos de moins 10 minutes sur LinkedIn, c’est extrêmement puissant. Et moi, j’ai des niveaux de reach, j’ai des photos qui atteignent 1000 personnes. Alors que sur Facebook, c’est fini ça, moi je n’arrive pas en tout cas.

Naier : Donc si je résume : en B2C, YouTube et Instagram et en B2B le podcast et puis tu as cité un autre.

Ling-en : Et LinkedIn.

Naier : Voilà !

Ling-en : Et le podcast pour le B2C aussi ouais !

Naier : Excellent ! Quelles sont les prochaines étapes de la croissance de solopreneur et de ton activité en général ?

Ling-en : Alors, j’ai enfin décidé de miser, de mettre le paquet sur les formations en ligne. J’en ai fait il y a très longtemps et puis pendant un moment, j’avais un peu inconsciemment un syndrome de l’imposteur.  J’avais une mauvaise vision des formations en ligne et en fait j’ai enfin trouvé une formation…

En fait ce qui me gênait dans les formations en ligne, c’est que des gens payent 500 €, 1000 €, et qu’ils n’utilisent pas vraiment le contenu. Et ça, je trouvais ça dommage et je n’étais pas à l’aise de vendre des formations à ce prix-là. Donc maintenant, j’ai trouvé une méthode ou pédagogiquement j’envoie des colis avec des fiches, mon livre.

Donc des gens, chaque semaine, ouvrent des enveloppes avec un classeur où ils peuvent ranger les feuilles et écrire, et prendre des notes, et regarder les vidéos en même temps. Je suis très content de ça. Et en plus, je fais des coachings en groupe et du support client.

Maintenant que j’ai trouvé un format où je sais que mes clients, ils utilisent ma formation. Je vais mettre le paquet dessus parce qu’aujourd’hui, c’est une opportunité énorme. Si vous avez des compétences, sachez qu’une journée de formation en présentiel, c’est par exemple 500 € avec un formateur professionnel.

Et la personne il faut qu’elle se déplace, il faut qu’elle dorme à l’hôtel éventuellement. Une formation comme ça, en présentiel, peut durer deux trois jours et ça peut coûter 1000, 1500, 2000 €. Si vous vendez ça sur internet à 500 € ou à 1000 €, 2-3 fois moins cher. En plus vous pouvez apporter un suivi sur un mois ou plus, c’est vraiment puissant.

Donc moi je mets le paquet sur ça. Pour la petite anecdote, en fait, c’est en juillet, quand mon client Yann Darwin a internalisé sa com, parce qu’il la rejoint une holding maintenant. Je comprends parfaitement.Il a préféré faire gérer le community management par une salariée en interne ; du coup, à ce moment-là, j’ai eu une semaine pour rebondir.

Et je me suis dit : « mais mince ! Comment je vais faire? » J’avais mis tout le paquet sur ce contrat de freelance, j’étais presque en mode un peu tranquille : « maintenant c’est bon, soirée le week-end, tu te détends « . Et bien quand il m’a annoncé ça, la semaine d’après, quoi, dix jours après, je n’avais plus de revenu.

Donc je me suis dit à ce moment-là :  » Ling-en, t’as une liste d’emails, crée des formations sur là où t’es pertinent, là où tu es bon, là où les gens te sollicitent « . Et donc j’ai lancé des formations. L’idée c’est de continuer comme ça, donc générer plus de 10 000 € cet été… l’été dernier avec trois formations en tout.

Et là, l’idée, c’est de faire grossir et de… Je n’ai pas encore réfléchi aux chiffres, donc merci de me poser la question. Je vais faire en sorte que la moitié de mon CA vienne des formations en ligne. Et si je peux dépasser les 100 000 € de CA en 2019 je serais très content.

Naier : C’est tout ce qu’on te souhaite.

Ling-en : Merci !

Les moments des temps forts

Naier : Ling-en c’est le moment des temps forts : quel a été le pire moment de ton parcours d’entrepreneur et comment tu as fait pour rebondir ?

Ling-en : Le pire moment ! Alors oui, à un moment donné, je n’ai pas fait ma biographie complète. Mais dans mon parcours, j’ai aussi été salarié. Suite au décès de mon père, je suis allé travailler dans une ONG. Le soir et le week-end, je continuai à bosser sur mon business donc c’était super compliqué.

Et en fait, à ce moment-là, j’ai organisé la conférence solopreneur. C’est une journée de conférence, ça m’a épuisé. Deux mois après, j’ai fait un mini burnout. Pendant trois jours, je suis resté cloué au lit. C’est là aussi que j’ai pris la décision de quitter mon job et de me remettre à plein temps dans mon business.

Donc ça, c’était un moment difficile. Heureusement que mon épouse, qui n’était pas encore mon épouse à l’époque, était là pour me soutenir. Mais c’était un moment difficile.

Naier : À contrario, quel a été ton plus beau moment ?

Ling-en : Mon plus beau moment, il y en a plusieurs. Ce n’est pas facile. Mais j’ai quand même envie de dire: cette conférence solopreneur, j’en ai lancé trois, il y a eu trois éditions. La première édition je me souviens, le matin donc il y avait 40 personnes.

Je me suis dit : « Ling-en, t’es fait pour ça, tu es comme un poisson dans l’eau ». J’étais tellement excité, j’étais extrêmement heureux et c’était vraiment ça que je voulais faire. Rassembler des entrepreneurs, leur apporter de la valeur, les voir discuter, rigoler networker, et ça, ça m’a vraiment ému.

Alors, financièrement, ça n’a pas du tout été un succès, parce que, encore une fois, j’étais très naïf. Mais émotionnellement, je pense que ça m’a boosté pour 10 ans – 20 ans quoi. Aujourd’hui, j’ai encore, je pense, l’énergie de cette conférence. Non seulement elle a été un milestone pour moi où je me suis dit : « Ling-en, t’as réussi à faire ça, a rassemblé 40 personnes, pour une journée, c’est balèze » ; mais en plus, je me suis fait reconnaître dans le milieu comme étant — pas juste un entrepreneur web —, mais un entrepreneur, quelqu’un qui rassemble les gens.

Et quand j’ai fait ça en 2014, il y avait encore très peu d’entrepreneurs web qui a organisé des événements en présentiel. Ça m’a permis en fait — ça m’a ouvert des portes — et ça m’a permis de connaître des gens comme : Jérôme Hoarau, Frédéric Canevet, Rémy Bigot, Nicolas Pene, des gens que je n’aurais pas pu atteindre si je n’avais pas fait cette conférence.

Ce sont aussi des gens qui, des années après, m’ont apporté des clients directement ou indirectement. Donc maintenant que j’y pense, c’était vraiment une très belle journée. Très fatigante, mais et qui m’a permis derrière de me faire une place, de gagner en autorité et de générer des contrats.

L’interview top 5

Naier : Excellent ! Ling-en, c’est le moment des interviews top 5 : le livre que tu recommandes ?

Ling-en : J’ai envie de dire le livre de Chris Ducker qui s’appelle : Rise of the Youpreneur. C’est un livre dédié aux entrepreneurs individuels et comment ils peuvent développer leurs business sur le web à travers leur marque personnelle, c’est en anglais.

Naier : L’entrepreneur que tu suis ou dont tu es fan ?

Ling-en : Gary Vaynerchuk.

Naier : Ton outil en ligne préféré ?

Ling-en : Ce n’est pas facile ! Évidemment tu te doutes qu’il y en a plein, mais on va dire ça reste YouTube ouais !

Naier : Ton premier conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer aujourd’hui ?

Ling-en : C’est de pousser le premier domino qui va pousser les autres dominos. C’est-à-dire que si vous avez l’impression qu’il faut faire un business plan avant de lancer votre projet et que l’idée de créer un business plan de 20 pages vous effraie et vous pousse à ne rien lancer du tout, bah ça ce n’est pas le bon domino a pousser.

Le premier domino – moi par exemple, ma méthode c’est de créer du contenu, créer un blog, une chaîne YouTube, un podcast, pour juste partager sa passion – et puis après, en partageant sa passion. On voit qu’il y a une communauté qui se forme, on voit qu’il y a un besoin, et puis on peut vendre des produits. Donc, quel est le premier domino facilement poussable, qui va faire tomber tous les autres dominos ?

Naier : Le meilleur investissement que tu as réalisé pour faire croître ton entreprise : ça pourrait être un investissement en termes, de temps, de moyens humains de moyens financiers, un produit ?

Ling-en : Alors, j’en ai utilisé plusieurs, mais ce sont les autorépondeurs. Ce sont les outils qui permettent de générer, de capter les emails et d’envoyer des emails après. Donc moi, actuellement j’utilise ConvertKit, ConvertKit me permet de récupérer les emails et d’envoyer les emails et l’email marketing reste la méthode numéro une pour générer des ventes. C’est extrêmement efficace.

Naier : Ling-en, merci de nous avoir accordé cette interview. Est-ce que tu pourrais dire à nos auditeurs où est-ce qu’ils peuvent te suivre ?

Ling-en : Alors, merci Naier de m’avoir invité. Il suffit d’aller sur solopreneur.fr en un mot, solopreneur.fr et il y aura des liens sur mes réseaux sociaux, mes formations gratuites ou payantes ; donc solopreneur.fr et si vous aimez lire : « Le guide du blogueur », c’est un excellent livre qui se lit très facilement et qui va vous aider à vous lancer.

Naier : Merci Ling-en, merci pour ta transparence et pour tout ce que tu nous as apporté dans cette interview. À bientôt !

Ling-en : Merci, avec grand plaisir, tchao tchao !

Naier Saidane

Naier Saidane

Blogueur, Podcasteur & Coach Entrepreneuriat

Naier est blogueur et expert en business en ligne. Rejoignez Naier et 53k lecteurs mensuels de L’Entrepreneur en vous pour construire, développer et monétiser votre business en ligne.

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