Vous pouvez aussi écouter tous les épisodes et vous abonner sur Apple Podcasts, Spotify ou toute autre application de podcast.

Aujourd’hui, j’accueille Rudy Viard, fondateur du blog Webmarketing Conseil.

Dans cet épisode du podcast, Rudy partage avec nous son parcours depuis ses débuts.

Historien de formation et il a eu la chance de décrocher un premier job dans le webmarketing.

Cela lui a permis de trouver sa vocation et s’en suit différentes expériences professionnelles dans le web.

Ensuite, il crée un blog personnel où il partage différents contenus sans cohérence particulière.

Puis, suite un coaching, il décide de devenir consultant, de se focaliser sur une niche et de doubler ses tarifs !

Ce sont les débuts d’une belle aventure entrepreneuriale et d’un succès grandissant.

Rudy partage avec vous ses conseils pour que vous puissiez, vous aussi, devenir un consultant freelance qui cartonne.

Rudy a construit son business seul et ne compte pas recruter. Ceci dit, il se fait aider pour se concentrer sur ce qui apporte le plus de valeur.

C’est la vie dont il a toujours rêvé et qu’il a réalisé.

Et pourquoi pas vous ?

Dans cet épisode du podcast, vous allez découvrir :

  • Les premiers pas de Rudy dans le monde du marketing
  • Comment il a eu l’idée de webmarketing
  • Comment il a mis de l’ordre dans sa vie professionnelle
  • Comment le webmarketing a réussi à switcher leurs principaux clients qui sont les agences et les consultants
  • La répartiton de ses revenus
  • L’importance des contenus dans le développement de son business

Dans cet épisode vous allez découvrir

  • 2:20 : Son tout premier business
  • 5:40 : Comment s’est passé le démarrage de Webmarketing Conseil
  • 8:09 : Comment il a décroché son 1er client
  • 11:55 : Comment il a choisi sa niche
  • 18:42 : Comment il attire et conseille les agences de services
  • 23:51 : Comment un consultant peut développer son portefeuille client
  • 26:55 : Les erreurs à ne pas faire
  • 28:04 : Qu’est-ce que cela vous apporte de pouvoir choisir vos clients
  • 31:41 : Ses différentes sources de revenu
  • 34:55 : Le meilleur canal marketing qu’il utilise pour faire connaitre Webmarketing Conseil
  • 38:25 : Le pire moment de son parcours d’entrepreneur et comment il a fait pour rebondir
  • 40:10 : Le plus beau moment dans son parcours
  • 42:21 : Les blogs qu’il recommande
  • 45:14 : Les Entrepreneurs qu’il suit.
  • 45:59 : Son outil en ligne préféré.
  • 46:20 : Son 1er conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer aujourd’hui.
  • 48:55 : Le meilleur investissement qu’il a réalisé pour faire croître Webmarketing Conseil.

Ressources mentionnées

Les blogs qu’il recommande

Son outil en ligne préféré

  • Sumo pour collecter des emails

Suivre mon invité

Les premiers pas de Rudy dans le monde du marketing

Naier : Rudy est ce que tu es prêt à nous révéler l’entrepreneur qui est en toi ?

Rudy : Bah, bien sûr je suis à ta disposition pour répondre à tes questions aujourd’hui.

Naier : Excellent ! Aujourd’hui, j’accueille Rudy Viard, consultant et formateur en webmarketing B2B et créateur du site web webmarketing-conseil.fr. Rudy, j’aimerais qu’on remonte un peu le temps et qu’on s’intéresse un peu à ton parcours. Est-ce que tu te rappelles du tout premier projet ou business que tu as fait ?

Rudy : Le premier projet, on va dire que durant mon premier job. C’était en Île-De-France Technologies à l’époque, ça s’est ensuite appelé Centre Francilien de l’innovation. Aujourd’hui, je crois que c’est réuni dans un truc qui doit s’appeler l’Agence Régionale de l’Innovation.

En fait, là-bas, je n’étais pas marketeur, moi je suis historien. Donc j’ai eu la chance aidant cette association qui aidait les entreprises innovantes à se mettre en connexion et les laboratoires, avec des startups, avec des grands groupes . J’ai eu la chance de m’occuper de leurs sites internet qui étaient un peu délabrés on va dire.

Et j’ai eu donc l’occasion de mettre la main sur les premiers CMS : Joomla, Drupal, WordPress qui arrivait un petit peu après, en parallèle en tout cas. Du coup, j’ai mis le nez là-dedans, dans le marketing sur internet.

Puis, ensuite j’ai été embauché dans une startup qui s’appelait Screen Toaster à l’époque. Elle a été rachetée en moins d’un an et qui était en fait un service de capture d’écran sur internet. Il suffit de cliquer sur un bouton, ça prenait le contrôle de votre écran et ça permettait de faire des vidéos. C’étaient des tutoriels qu’on pouvait ensuite reposter sur YouTube, donc voilà.

C’était ma première expérience en startup. Puis, petit à petit, je me suis fait la main sur les différents leviers du marketing en relation avec des blogueurs, avec la presse, référencement, expérience utilisateur.

Ensuite, j’ai travaillé sur un premier projet qui s’appelait Airsoft Square. C’était ma première startup on va dire, qui n’a pas spécialement bien fonctionné.

C’était un réseau social pour amateurs d’airsoft, qui était un sport assez proche du paintball. On avait repéré qu’il y avait un fort mouvement, un fort intérêt là-dessus…

On a eu quelques succès, notamment une communauté de 400 000 abonnés sur Facebook, il y a 8 -10 ans maintenant. Et puis 35 000 utilisateurs sur la plateforme, ce qui a été pas mal en six à douze mois. Mais on n’a jamais réussi à monétiser. Donc ensuite j’ai travaillé en agence. J’ai terminé par une expérience chez Xulu qui était une autre startup un peu plus grosse.

J’étais responsable marketing et communication chez Xulu. On y faisait du contrôle parental pour les enfants à propos des produits sur internet. Puis, à un moment, je me suis dit : bon, allez, il faut que je me lance. Je me suis mis à blogueur.

D’abord, c’était une expérience un peu personnelle. Je voulais faire comme à l’époque de Screen Toaster. Tous ces blogs qui pouvaient Mashable, Lifehacker, Techcrunch. Tous ces blogs qui avaient eu une audience énorme et qui m’avaient fasciné à l’époque. Je me suis dit : « tiens, pourquoi pas moi ? »

Au début j’ai commencé par de petits articles. Puis j’en ai deux, trois qui ont bien fonctionné. Et à un moment j’ai dit : » bon, je quitte mon entreprise et je vais fonder la mienne. » Voilà un peu le parcours.

Comment il a eu l’idée de webmarketing

Naier : D’accord, excellent. Donc à ce moment-là, c’était il y a cinq ans en arrière où tu as créé webmarketing Conseil ?

Rudy : C’est ça !

Naier : D’accord, comment s’est passé le démarrage ?

Rudy : Au début, comme je t’ai dit, c’était une forme d’expérience. Moi je voulais partager mes idées.
Éventuellement après quelques mois, je me suis dit : « tiens pourquoi ne pas faire un revenu complémentaire avec essentiellement de la pub. » Au début, il n’y avait pas forcément de suite de prétention. La plateforme est hébergée sur Joomla à l’époque.

Puis, à un moment, j’ai vu que Joomla, c’était quand même très complexe pour écrire des contenus rapidement. Je suis passé sur WordPress. Il y a eu un boost, je ne me l’explique pas : « est-ce que c’est que Joomla me pénalisait par certains aspects ou est-ce que j’ai simplement écrit moins de contenus pour que ça décolle? »

Il y a eu un moment où j’ai dépassé 20 000, 30 000, 40 000 visiteurs par mois. Et d’une petite monétisation de 50 – 100 euros par mois, c’est devenu 500, 1 000, 1 500. Et voilà, je me suis dit : « il est peut-être temps de se lancer maintenant. »

Naier : Et là, ce n’était que de la pub, c’est ça ?

Rudy : C’était 100 % publicité et c’est là où on a commencé aussi à me demander des prestations. Donc, effectivement au début, moi ma stratégie, c’était une stratégie purement de contenu.

Au début, je voulais partager des stratégies, des petites astuces. Mais quand j’ai commencé à faire du Google Adsense, donc l’affiliation, je me suis mis sur des articles. Ils n’étaient plus forcément des conseils. Mais des articles qui pouvaient générer du trafic rapidement pour améliorer ce côté monétisation. Et puis, à un moment, j’ai sorti aussi que ça…

On ne pouvait pas grossir de manière exponentielle avec ce type de modèle. Et du coup, c’est là que je suis passé dans un autre modèle où j’allais plutôt vendre des prestations.

Ça a complètement bouleversé également ma stratégie. Forcément, tu n’écris pas les mêmes contenus, tu ne fais pas les mêmes pubs si tu veux simplement avoir des clics sur tes bannières, générer des prospects et clients à la fin.

Naier : D’accord ! Et ça, c’était quand ? C’était au bout de combien de temps ?

Rudy : Le blog a dû… Franchement, je n’ai plus la date. Je devrais regarder sur mon serveur. Je n’ai plus la date du commencement de mon nom de domaine.

Ou, peut-être que le nom de domaine, j’ai dû commencer à blogguer il y a 7 ans on va dire. Et ça fait quatre ou cinq ans que je suis vraiment passé sur une prestation recherche de prospects, recherche de clients.

Comment il a mis de l’ordre dans sa vie professionnelle

Naier : D’accord ! Comment tu as décroché le premier client ?

Rudy : Il y a deux étapes en fait. La première étape, c’est qu’on a commencé un peu naturellement à me demander des prestations.

Le simple fait d’avoir un trafic sur ton site, qui n’est pas forcément d’ailleurs hyper cohérent. Il y avait un peu tout dans mes articles.  On pouvait y voir des choses sur Facebook, des choses sur le marketing, etc. C’était par exemple : comment récupérer ses photos sur Facebook ? Voilà, des choses un petit peu incohérentes. En tout cas ce n’est pas vraiment une structure, une stratégie bien définie.

Mais, malgré tout, il y a des gens qui ont commencé à me demander des conseils sur leur e-commerce, leur startup, leur entreprise, leur nouvelle formation, coaching, etc. Donc moi je prenais tout à l’époque. Et puis, je commence à vendre mes journées en fait. Ce qui est le contraire de ce qu’on devrait faire.

Et donc la deuxième grosse étape, c’est qu’à un moment j’ai senti que je tapais une sorte de plafond de verre. J’ai senti que je n’arrivais pas à augmenter mes revenus. La pub, ça voulait dire écrire toujours plus. Les prestations voulaient dire que quand j’avais des mois complets où je travaillais 20 jours, je vendais toutes mes journées disponibles. Donc, je ne pouvais plus m’occuper de ma stratégie.

Et puis, il y a eu des jours où je n’avais plus de clients parce que je me suis occupé de ma stratégie. Il fallait que je remette un coup de boost pour refaire venir les clients. Donc là, il y a eu un truc assez inattendu. Finalement, j’ai regardé un webinar, ça s’est passé il y a 5 ans. Puis je me suis fait coacher moi-même.

J’ai payé 3 000 euros en deux fois une heure. Quand j’ai payé la somme je me suis dit : « mais Rudy, là tu as fait n’importe quoi. » Et au final, je l’ai fait, et ça a été vraiment un électrochoc. J’ai complètement refocalisé ma stratégie pour arrêter de prendre n’importe qui, tous ceux qui voulaient, pour vraiment focaliser sur les prestataires. C’étaient les agences, les cabinets de conseil, les coaches, les formateurs, les consultants, voilà.

Depuis, le site il est entièrement focalisé là-dessus, avec, comme tu l’as peut-être lu, des contenus qui sont vraiment pour les aider spécifiquement.

Naier : D’accord ! Est-ce que c’est vraiment les deux heures de coaching qui en fait le déclic, ou est-ce que c’est le fait d’avoir mis 3 000 euros là-dedans et de dire : » il faut vraiment que ça serve à quelque chose ? »

Rudy : C’est un peu les deux si tu veux. Tu sais, c’est comme le psy, si tu ne payes pas, ça ne va pas. Donc, effectivement, le fait d’avoir mis de l’argent, ça m’engageait pour que ce soit utile. Mais, malgré tout, il m’a offert des choses qui sont aujourd’hui un peu plus connus. Tout ce qui est notion de client idéal, d’offres focalisées, d’avoir une offre packagée, quelque chose sur internet, d’avoir un parcours client qui soit vraiment efficace.

Ce sont des choses qui aujourd’hui sont peut-être un peu plus diffusées. Mais à l’époque, il n’y avait pas… Je crois que ça n’existait pas. Ça existait, mais il n’y avait pas forcément autant accès sur internet à ce genre de savoir. Et je le dis en toute honnêteté, je ne le savais pas. Et du coup, ça m’a vraiment énormément aidé, ça m’a vraiment clarifié ma stratégie.

Après voilà… C’est du coup, c’était du coaching donc, il fallait mettre en place. Il n’a rien fait pour moi et ça a mis six mois, sept mois à transitionner vers ça. Mais ça a vraiment fonctionné en fait.

Comment le webmarketing a réussi à switcher leurs principaux clients qui sont les agences et les consultants

Naier : D’accord ! Et pourquoi avoir choisi les agences et les consultants ? Est-ce que c’est pendant ce coaching-là que la personne t’a orienté comme ça ?

Rudy : Non, pas spécialement. C’est qu’en fait, j’ai fait le point sur moi. J’aidais de manières les plus efficaces. Et effectivement, c’était tous ceux qui vendent une sorte de savoir intellectuel d’expertises de méthode.

Donc, tous les e-commerces par exemple, il y a cinq ans j’étais encore au point. Mais je ne suis pas l’expert français de l’e-commerce. Pareil pour les startups. Je savais très bien les aider pour avoir fait deux, trois expériences en startup. Mais je sais aussi que quand on commence à zéro, avec pas de modèles vraiment validés, même trois mois ou quatre mois de coaching, ça peut les aider.

C’est clair que ça peut leur faire passer des paliers. Mais généralement entre la somme dépensée en coachings et les retombées immédiates, il n’y a pas forcément… On ne s’y retrouve pas forcément. Alors qu’un consultant qui a déjà des offres de valeurs, moi je sais qu’en quatre mois, je peux le faire passer à un autre niveau.

Donc voilà, je me suis focalisé simplement sur les gens que j’aidais le mieux, qui étaient aussi les plus solvables dans le sens où ça ne leur faisait pas peur de mettre 10 000 euros sur la table pour en récolter 3-4-5-10 fois plus. En plus, je pouvais leur obtenir des résultats en quatre mois. Donc voilà, c’est pour ça que je me suis recentré sur eux.

Naier : D’accord ! Et c’est quoi les forfaits, on va dire types, que tu proposes à tes clients consultants ?

Rudy : Mais il n’y a pas de forfaits, ça dépend vraiment de leurs problèmes. Moi, je peux te dire simplement les problèmes qu’ils rencontrent le plus souvent.

Il y a les cabinets qui ont une taille moyenne de 20 à 100 on va dire. Ils ont déjà un business model très éprouvé et vendent leurs prestations des dizaines de milliers d’euros. Mais leur stratégie internet elle est nulle, ils n’ont rien de mieux en place. Donc là, on va travailler d’abord sur ce que j’appelle le cercle stratégique.

D’ailleurs, c’est le combo entre ton client idéal que tu veux attirer, entre comprendre vraiment son parcours client, les problèmes qu’il retrouve pour s’interfacer, s’intercaler dans ce parcours et être le plus souvent visibles quand ils cherchent un prestataire. Le troisième pilier, c’est de packager ton offre pour internet parce que vendre sur internet c’est différent de vendre en présentiel avec un commercial.

Si tu vends sur internet, la personne pour lui faire passer à l’action, c’est-à-dire, lui faire prendre un rendez-vous avec toi ou carrément acheter en ligne, il va falloir qu’il ait tous les arguments suffisants sur le site. Et généralement, tous ces cabinets qui ont juste un site plaquette, ils ne savent pas faire ça. Donc, il y a une phase sur le côté stratégique de bien valider les choses qui fait gagner ensuite des années dans ta stratégie.

Le deuxième point, c’est ce que j’appelle l’écosystème marketing. C’est toutes les briques qui vont graviter autour de ton site ; de ta Home Page bien évidemment. Mais aussi à tes pages d’offres, tes pages de collecte d’emails, tout ce qui est page de transition, les vidéos, les contenus, les outils pour collecter les emails à travers les contenus, brefs…

Et aussi ton marketing automation. Toutes ces briques en fait qui vont permettre d’accueillir tes visiteurs. Et selon leur degré de maturité, s’ils sont prêts à passer à l’action, on va leur proposer un rendez-vous. Alors, s’ils ne sont pas prêts, on va plutôt leur proposer une collecte, enfin un échange d’une transaction. On leur propose de prendre leurs emails en échange de quelque chose pour pouvoir les travailler sur la durée. Et lorsqu’ils sont prêts, on va leur proposer quelque chose de plus concret et éventuellement une prestation.

Voilà, ensuite, les deux autres briques que je mets en place. C’est quand on a tous mis en place au niveau technique, c’est-à-dire qu’on sait comment accueillir ce trafic, eh bien on va travailler sur le trafic gratuit. Donc, c’est le référencement, les réseaux sociaux essentiellement qui vont être deux briques essentielles.

Selon ton business, on va faire l’un ou l’autre, c’est-à-dire que Google par exemple c’est plutôt un moteur de recherche. Donc ça va plutôt favoriser les contenus experts, les propos d’experts. Pour toutes les entreprises qui vendent leur cerveau, ça va plutôt être Google qu’on va favoriser pour pouvoir faire du trafic gratuit.

Par contre, toutes les entreprises qui vont avoir plutôt une dimension lifestyle- parce que les réseaux sociaux, ce ne sont pas des recherches mais de découverte-on va favoriser les réseaux sociaux. Donc sur tous les business de style fitness, gastronomie, etc. Ce sont vraiment des contenus visuels. On peut aussi mettre une personne en avant qui va parler, qui va s’exprimer à partir de ses histoires.

Et puis dernière brique, c’est celle du trafic payant. Voilà, quand on a un peu d’expérience, on va travailler le payant plutôt avant le gratuit. Mais quand on commence, c’est souvent… Ça fait peur. Donc on va me faire le trafic payant après. Ce sera essentiellement Facebook Ads et Google Adwords pour commencer.

On va mettre en place tout le tunnel de publicité, des strates les plus hautes. C’est comment attirer les gens, susciter l’intérêt jusqu’aux strates les plus proches de la vente où l’on va vraiment les faire passer à l’action.

Ça, c’est pour les gens qui n’ont rien, mais qui ont un très bon business model. Ensuite, j’ai d’autres types de clients qui vont m’appeler. J’ai aussi des gens qui ont une énorme audience, mais qui ne savent pas monétiser.

Donc là, on va moins travailler sur le trafic. On va plus travailler sur comment tu mets ton système en place pour qu’à la fin, tu aies des clients. Et puis quel est le meilleur modèle, quel est le meilleur pricing pour faire le plus de revenus avec ton audience.

Et puis, ensuite, j’ai un dernier type de client on va dire… Ce sont des gens qui ont un problème spécifique. Ils ont un problème de référencement. Par exemple, ils ont mis 400 contenus sur leurs sites et il n’y a rien qui se passe, ou alors ils ont 10 000 visiteurs par mois, bon ben, je leur explique comment faire.

Ou alors, pareil sur la publicité, ils n’arrivent pas à mettre en place quelque chose de rentable. On va essayer de travailler pour voir s’il y a moyen de trouver un point où ils patinent et où ils sont rentables. Voilà, je t’ai tout résumé.

Naier : D’accord, excellent ! Sur le premier type de client dont tu as parlé, c’est plutôt les agences, on va dire, qui n’ont pas encore de présence sur le web.

Comment tu arrives à capter cette population-là? Comment tu arrives à leur expliquer qu’il n’y a pas que la force commerciale classique pour attirer des clients? Parce qu’on sait que les agences, ils sont très commerce à l’ancienne, c’est-à-dire, qu’ils ont des forces commerciales pour attirer des clients.

Comment aujourd’hui ils font le switch vers ce que l’on appelle l’inbound marketing. Donc c’est ramener le client à soi et ne pas aller le chercher quoi ?

Rudy : Alors, tu parles d’un type de question dans ta question, tu m’as dit d’abord : comment j’attire ces clients-là, c’est ça ?

Naier : Tout à fait.

Rudy : Je vais te répondre juste après. Et tu m’as aussi demandé comment les agences font le switch. Là, tu m’as pris quand même le type de clients qui sont les plus durs à gérer. Pour moi en tout cas, ce sont les agences, parce que les agences, elles travaillent effectivement à l’ancienne avec beaucoup de commerciaux comme tu l’as dit et surtout elles sont complètement overbookées.

Et généralement, quand elles sont, je ne sais pas, 5-10-15 éléments dans l’entreprise, les 15, s’ils ont du temps libre, on va leur mettre un client en plus.

Donc ils n’ont pas le temps de mettre en place l’inbound marketing comme tu l’as dit. C’est-à-dire qu’on va pouvoir le faire. Mais il libère au moins un demi de personne au moins pendant les quatre ou cinq mois du coaching pour les briques de base on les installe. D’ailleurs, tu ne vas pas ouvrir un magasin sur les Champs-Élysées en deux semaines.

Tu es obligé de préparer quelque chose et donc ça nécessite une première impulsion, un premier travail. Il faut nécessairement se libérer du temps. Au-delà des 4-6 mois de coaching, il y a un travail de récurrence, alors autant la publicité. C’est vrai que moi, dans les systèmes que j’utilise, on les met en place une fois. Ensuite on n’oublie pas, on va les regarder, on va les optimiser, on va peut-être les relancer, les améliorer. Mais ça ne va pas prendre un temps fou chaque mois.

Voilà, la stratégie de contenu nécessite forcément une implication et du temps. Et puis c’est un peu fini l’époque où l’on écrivait un petit contenu de 500 mots et où on était troisième sur Google et on était content. Maintenant, il faut vraiment s’impliquer pour mettre un maximum de ressources pour des contenus longs qui n’ont pas vraiment de plus valu par rapport à la concurrence. Et ça, les agences ont beaucoup plus de mal à le faire parce qu’un contenu, ça peut prendre une journée où ça peut prendre une semaine.

Voilà, si on met une semaine, c’est évident qu’on a ciblé quelque chose ou une vraie opportunité pour que ça ramène 500, 1 000, 2 000 visiteurs par mois, c’est clair. Mais ça peut tout à fait être le cas. Donc voilà, maintenant, comment je les convaincs ?

Déjà, je leur demande s’ils ont les ressources pour s’engager en termes de temps, en termes de personne. Et puis ensuite, je leur dis quand même que l’inbound marketing et toutes les autres stratégies qui gravitent autour : marketing automation, social selling, quoi d’autre, l’account based marketing, sont des actifs pour la société.

C’est-à-dire qu’au début, ça n’apporte pas grand-chose et ça nécessite un investissement. Ensuite, ça nécessite toujours d’y passer beaucoup de temps et ça rapporte un petit peu. Et puis à un moment, ça apporte beaucoup, et le temps consacré devient marginale s’il vous plaît par rapport à retomber.

Donc, ce sont des briques vraiment qu’on installe et qui vont perdurer dans le temps. Voilà, aujourd’hui j’ai 275 000 visiteurs par mois. Je peux partir trois mois à Bali, ça continuera à rentrer le business. Il ne faut pas continuer six mois, un an hein. Bien sûr, les autres, les concurrents, ils avancent, ils essayent de piquer tes positions, mais ça reste quand même.

Ce sont des actifs qui ont été construits. Aujourd’hui j’attire 3 000 à 5 000 abonnés par mois par email, ce sont des mois normaux. Et sans rajouter plus de travail dans le sens où on a déjà mis l’énergie au préalable, et c’est un peu comme…

Je donne cette image parfois, c’est comme une fusée qui décollerait, au début elle a besoin de beaucoup de carburant et elle va très lentement s’extirper de l’attraction terrestre. Puis, à un moment, elle est en orbite, et là il y a juste besoin d’un peu de carburant pour corriger le tir et pour la garder autour de la terre on va dire.

Donc, dernier argument que je dis, aux agences, c’est que : d’une part, c’est un actif ça grossit dans le temps. Mais en plus et ça on sent qu’on s’en aperçoit de plus en plus, c’est que ça renforce le travail des commerciaux.

Les commerciaux s’il y a déjà eu un, deux, trois points de contact avec la marque sur les réseaux sociaux, sur Google, sur la pub, les commerciaux, leur travail il est déjà prémâché.

Naier : Oui, effectivement. Il y avait une deuxième population dont tu as parlé, ce sont les consultants. Donc si on prend le cas d’un consultant classique : il a généralement un grand client qui le fait vivre.

Aujourd’hui, ce consultant : j’ai un grand client et j’aimerais switcher vers… Enfin diminuer mon risque, augmenter mon nombre de clients et avoir le choix. Comme tu disais c’est choisir, se nicher et choisir ses clients. Comment je procède ?

Rudy : Déjà, il faut le vouloir. Il faut le vouloir pour se l’autoriser dans le sens où ça a des avantages aussi d’avoir un gros client qui paye bien, mais pour passer un autre modèle, il faut s’octroyer six mois de transition.

C’est un minimum.

Donc, maintenant comment en fait cette transition ? Il y a plusieurs moyens, moi je dis parfois à mes gens que je dépanne. Je leur dis : « est-ce qu’internet c’est vraiment le lieu où vous devriez être ? » Parce que c’est quand même un lieu indirect de vente. C’est sûr que si vous avez dans des salons, que vous… Je ne sais pas que vous tractez…

Que vous faites des rendez-vous commerciaux plus souvent, du networking, etc. Ça peut être un moyen aussi efficace finalement qu’internet. Maintenant s’ils ont conscience que dans leur domaine internet ça a du sens, et je pense quand même que tout ce qui est conseil, ça a beaucoup ce sens, d’autant qu’on se dirige vers une société où il y a beaucoup de freelances. On va être de plus en plus en concurrence.

Chacun va avoir son autoentreprise j’ai envie de dire, plus le fait qu’internet, au-delà de trouver les clients, c’est qu’à un moment, c’est des perspectives géniales en termes d’automatisation. Là, je viens de sortir ma formation vidéo et c’est un peu le…

Comment on va dire : la continuité logique pour un consultant quand il travaille en direct avec le client. Il peut ensuite, s’il est fort sur internet, il peut ensuite passer à la vente de produits ebooks, formations, conférences, formation en présentiel, etc. Donc voilà, au premier point c’est de se l’autoriser.

Deuxième point, c’est d’avoir la bonne stratégie. Donc sur internet… Autant dans le monde on peut se permettre de ne pas être très focalisée. Vous allez à un réseautage, en une soirée de réseautage vous voyez un grand compte, vous adaptez votre discours en grand compte. Puis après, vous voyez une startup, vous dites : bah non, mais j’ai aussi une heure pour les startups. Ça peut marcher.

Sur internet, la personne vient de son propre fait. On peut la forcer à venir, l’attirer à travers des pubs, à travers des contenus vraiment bien taillés pour chaque cible, mais si on n’est pas focalisé sur un type de client, on est mort, parce que derrière, la personne elle va se dire : ce n’est peut-être pas pour moi.

Donc, comme je te l’ai dit tout à l’heure, voilà : focaliser tout sur un client, sur une offre, pas plus, même si vous avez 15 offres dans votre réserve d’offres on va dire, concentrez-vous sur une seule et puis si vous avez…

Une fois que vous avez mis en place un système pour obtenir des rendez-vous téléphoniques notamment, rien ne vous empêche par téléphone, quand la connexion est faite, de vendre une autre offre si on voit qu’il y en a une qui est plus adaptée. Mais déjà d’être bien focalisé sur le combo offre client, je pense que c’est la base.

Ensuite, il y a de multiples erreurs à ne pas faire quand on construit son écosystème. Il vous faut un système pour générer des clients, des prospects pardon , donc pour réserver des rendez-vous sur votre site. Et puis, plus haut, dans votre tunnel, il faut un système pour collecter des emails parce que les gens qui viennent sur le site, ils ne sont pas encore prêts à acheter, surtout les prestations qui coûtent 10 000, 15 000, 100 000 euros.

Pour les petits produits à 47, 97 ou 197 euros, il n’y a pas de souci. À la limite, trois, quatre points de contact avec vous, la personne peut éventuellement acheter. Dès qu’on est sûr de grosses prestations, les gens ils vont mettre six mois, un an, parfois deux ans à prendre leur décision. Et moi, ça m’arrive très souvent d’avoir des gens qui me disent qu’ils prennent un rendez-vous téléphonique avec moi. Ils me disent : « ça fait trois ans que je te suis », et moi je ne les connais pas. Ils sont en sous-marin depuis trois ans et le besoin, il a mis ce temps-là à émerger.

Naier : Excellent ! Rudy, à un certain moment, tu parlais d’avoir switché et de te donner la possibilité de choisir tes clients. Qu’est-ce que cela t’a apporté ?

Rudy : Eh bien, je pense que, dans un premier temps, c’est fondamental parce que d’une part ça te permet de mettre en place une méthode derrière pour ces gens-là spécifiquement.

Donc c’est une méthode que tu vas pouvoir réutiliser à 90 % à chaque fois de la même manière. Alors que si tu prends un coup un e-commerce, un coup une application mobile, un coup un industriel, même si tu sais faire, et bien au lieu d’avoir des résultats au bout de quatre mois, tu vas peut-être avoir des résultats au bout de douze mois. Et même toi, ça va te nécessiter un effort de concentration quand même important parce que tu vas passer d’un produit à l’autre et tu ne vas d’ailleurs pas être le meilleur pour résoudre leurs problèmes, parce que même les gens qui travaillent toute l’année avec des e-commerces et toi tu n’en prends que quatre dans l’année. Donc tu es moins efficace quand tu n’es pas focalisé.

Tu n’as pas ta méthode à toi pour résoudre le problème, alors que moi, aujourd’hui j’ai une méthode spécifique pour les entreprises en B2B prestataires. L’autre chose c’est que tu ne passes pas pour un expert si tu prends un petit peu de tout. Donc ta stratégie sur internet, ça va s’en ressentir. On va dire :  » bon ok, il m’explique comment installer Shopify pour le e-commerce et puis, le lendemain, il m’explique comment avoir des fans sur Facebook, donc qu’est-ce qui fait ? On ne sait pas vraiment « .

Ça va te permettre d’augmenter tes prix aussi puisque si tu deviens un expert de ta niche, que tu deviens vraiment excellent et que tu apportes encore plus de valeur que tes concurrents, il n’y a pas de raison pour ne pas être payé plus.

Et du coup, ça va te libérer du temps parce que tu vas avoir besoin de moins de clients pour vivre on va dire, pour faire grossir ton entreprise.

Ça va te permettre aussi de te faire aider, te faire accompagner soit par des mentors, soit simplement d’avoir des gens qui t’aident à faire ce que tu n’as pas le temps de faire dans une semaine. Ils peuvent être des gens qui vont délivrer des résultats, te faire un coaching, faire l’accompagnement à ta place et tu vas te former dans ton équipe, faire la vente au lieu de prendre les gens au téléphone toi-même, t’aident à mettre en place tes pubs, ou t’aident à gérer ta stratégie de contenu sur les réseaux sociaux…

Toutes ces briques qui prennent énormément de temps. En fonction de ton centre de compétence, tu vas garder ce que tu sais faire de mieux et tu vas essayer de te délester du reste. Ça, tu ne peux pas le faire si t’es juste juste à la fin du mois et que, en plus, ton carnet il est booké à 20 jours de travail, voire 25 jours.

Donc, d’être plus focalisé, ça te permet de gagner du temps et de te dire : bon, ben ce temps-là que j’ai dans la semaine, je peux le réinvestir pour aller trouver les bons clients qui m’intéressent.

Naier : Donc apprendre à dire non pour grandir et pour avoir du temps pour autre chose quoi ?

Rudy : Oui et je vais ajouter un truc. À chaque fois que j’ai pris des gens qui ne collait pas exactement parce que ça m’intéressait, je m’en suis mordu les doigts après parce que je me suis mis mal par rapport à mes routines quotidiennes, parce que forcément le gars avec qui tu travailles qui n’est pas exactement ce que tu veux faire, et qui te prend plus de temps, ils t’achètent, je ne sais pas moi, 4 mois de coaching, mais ça va te prendre 8 mois. C’est aussi simple que ça.

La répartiton de ses revenus

Naier : Rudy, où est-ce que tu en es aujourd’hui en termes de chiffres ?

Rudy : Ça, je ne vais pas te le dire de manière ouverte.

Naier : Tu peux nous dire peut-être une répartition entre le coaching et les formations parce que je sais que tu fais des formations aussi.

Rudy : Alors, là je vais te dire où j’en suis et vers quoi je me dirige. Donc moi essentiellement, j’ai des petits revenus passifs adsense, un petit peu d’affiliations sur des produits que j’aime bien et que je pousse.

Quoi d’autre ? Une petite bande d’ebooks. Mais moi je n’utilise pas vraiment l’ebook pour faire des ventes. Je l’utilise comme un moyen de qualifier les gens, c’est-à-dire que je vends un ebook à 47 euros, qui référence tous les outils que j’utilise au quotidien pour générer du trafic, des prospects et clients. C’est un ebook qui fut une soixantaine de pages où j’ai vraiment dit tous mes outils, voilà.

Et l’idée c’était quoi ? Au tout début je l’ai mis à 17 euros. Puis, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas mal de ventes. Mais ce n’était pas forcément des gens que je recherchais comme clients finaux. Donc je me suis dit : « bon ben je vais l’augmenter à 47 euros, comme ça, qu’est-ce-que ça permet? »

Ça permet à des gens qui n’ont pas le budget, qui sont dans l’hésitation de prendre un coaching à 10 000 euros, 15 000 euros, 20 000 euros, ça permet de les rassurer pour un prix modique. Si tu n’as pas 47 euros à investir, tu ne peux pas réussir sur internet très sincèrement. Aujourd’hui, il y a trop de technicité, il y a trop d’outils à acheter, qui ne coûtent pas non plus des centaines d’euros, mais si justement, par an, ça coûte au minimum 500 à 600 euros d’outils.

Si tu n’es pas capable de mettre 50 euros, c’est que tu n’es pas qualifié pour moi pour qu’on avance. Le fait de l’avoir mis à 47 euros, j’en vends moins. Mais par contre je sais que ces gens-là, en fait ils voulaient juste tester le produit pour voir si je n’étais pas un rigolo. Et généralement, ils vont prendre un appel et on va, dans un certain nombre de cas, on va signer un contrat derrière. Donc Adsense, affiliation, un petit peu d’ebooks, ça on va dire, c’est 10 % de mes revenus.

Et puis ensuite, une grosse partie c’est le coaching.

Donc, pour l’instant, je suis plutôt sur du coaching individuel, mais là, on va se diriger vers deux autres offres qui vont arriver bientôt. Il y en a une qui existe déjà, c’est ma formation en vidéo qui est beaucoup moins cher que le coaching, qui est donc plus accessible, qui dit exactement ma méthode pas à pas. C’est 12 modules avec très exactement les étapes à suivre et comment les construire pour avancer et générer du trafic et des clients.

Donc, la vidéo, ça va être pour les gens qui n’ont pas forcément les moyens et qui veulent quand même à accéder aux méthodes. Il y a un groupe coaching qui va se mettre en place j’espère d’ici six mois. Et il y aura toujours mon coaching individuel, mais je vais essayer de coacher de moins en moins de personnes pour vraiment garder le maximum de personnes par mois, donc voilà. Pour l’instant, je suis sur…

On va dire 80 % de revenus liés au coaching individuel, mais dans le futur, j’espère développer énormément les choses plus automatisées et groupe coaching.

L’importance des contenus dans le développement de son business

Naier : D’accord Rudy, quel est le meilleur canal marketing que tu utilises pour faire croître webmarketing Conseil ?

Rudy : Alors je vais te répondre pour moi et je vais te répondre pour les autres, ceux qui commencent.

Moi, clairement, ce sont les contenus, vu que j’ai déjà une grosse audience et que j’ai déjà pas mal d’emails qui viennent chaque mois, des mails sont collectés chaque mois. C’est sûr que quand je fais une campagne Facebook par exemple, que je vais payer 1000 euros pour 800 emails, je le fais de temps en temps quand j’ai envie de booster. Mais forcément c’est moins intéressant que de payer zéro et d’avoir déjà 5000 tu vois.

Donc moi, mon meilleur canal, c’est de continuer à publier des contenus. Même si le niveau s’est largement amélioré ces dernières années et qu’il y a des gens qui écrivent super bien et avec beaucoup de réflexion. Maintenant pour quelqu’un qui…

Donc voilà, je te parle de webmarketing, à la limite, j’ai envie de dire pour ceux qui ont un relationnel fort, c’est peut-être de faire tous les déjeuners d’entrepreneurs. Mais pour le marketing, je pense que les contenus c’est quand même ce qui cartonne le plus, et qu’un contenu sur ton réseau social, non excuse-moi, les contenus sur ton blog, et pas les réseaux sociaux justement qu’on tu vends de la prestation intellectuelle.

Après, pour quelqu’un qui débute, moi j’aurais plutôt tendance à dire un mix entre des contenus optimisés pour le référencement, ça c’est un peu le charbon que tu vas mettre pour dans six mois et avoir un tunnel de vente et de la publicité de manière efficace pour te ramener des clients. Le seul problème de la publicité, c’est que ça requiert quand même…

Même s’il y a de nouveaux outils qui rend les choses beaucoup plus faciles, la publicité, bah il y a une technicité. Et puis, c’est généralement la première fois que tu lances des campagnes, ce n’est pas rentable. Donc voilà, s’ils ont la technicité, je dirai plutôt de commencer par la pub. Mais s’ils n’ont aucune expérience sur Adwords et Facebook, peut-être, soit mettre des petites sommes et faire plus de contenus du coup.

Naier : D’accord ! Et qu’est-ce que tu privilégies, l’Adwords ou le Facebook ?

Rudy : Moi, j’aime Adwords dans la dimension display, notamment pour attirer les gens sur ton site. J’aime bien display en termes de remarketing pour être présent dans l’univers des gens.

Ça ne va pas forcément générer des milliers de clics, mais les gens vont te voir quand ils sont sur l’Équipe Le Monde ou sur le blog du je ne sais pas quoi. Ils vont te voir constamment et ils vont se dire : bon, il est présent ce gars et il fait partie de mon quotidien.

Après, pour ce qui est de l’efficacité de, notamment la collecte de leads par exemple, j’aime bien Facebook.

Bon, ça ne marche pas pour tous, et puis il faut quand même bien l’optimiser. Puis ça coûte cher le lead donc il faut savoir le transformer derrière.

Quand je leads, c’est l’email collecté. Donc il est tout à fait possible de connecter 1000 emails et derrière de faire une vente, donc voilà. Il faut peser le pour et le contre, mais effectivement Facebook, en termes de collecte d’emails, c’est vraiment pas mal. Et puis aussi les fonctionnalités retargeting, elles sont top.

Les moments des temps forts

Naier : D’accord. Rudy, c’est le moment des temps forts. Quel a été le pire moment de ton parcours d’entrepreneur et comment tu as fait pour rebondir ?

Rudy : Je n’ai pas de gros temps difficiles. Ah si peut-être, à l’époque d’Airsoft Square, on avait mis cette plateforme pour les amateurs d’airsoft en place.

On avait bossé deux ans. Effectivement, on n’a jamais réussi à monétiser, alors qu’on avait réussi à avoir une audience monstre. Bon, ça, c’est un gros échec. Après voilà aujourd’hui, je vois très exactement pourquoi ça n’a pas fonctionné.

Après, sur webmarketing Conseil, des échecs, je dirais que les échecs, ils sont un peu toutes les semaines. Ce sont des mini-échecs on va dire. C’est quand on essaye de hacker ton site et que tu as peur de tout perdre. Il y a cinq ans, tu commences à douter de ton modèle et il fonctionne.

Quand tu fais une prestation entière et tu te fais payer à la fin, et on ne te paye pas, et que du coup, maintenant je me fais payer avant le début, donc voilà. Et tous ces petits échecs, c’est soit tu meurs en fait soit ils te renforcent.

Donc typiquement les attaques de hackers, bah maintenant je suis un peu plus sécurisé avec des sauvegardes partout. Toutes les heures, le site est sauvegardé. Quand tu te fais spammer les commentaires, tu mets en place de petits outils pour le faire. Quand tu te fais, donc, tu te fais voler entre guillemets 5 ou 10 000 euros qui pète dedans, et bien, désormais tu utilises de nouveaux outils pour te faire payer tous les mois de manière régulière et en automatisé, donc voilà. Donc des petits échecs au quotidien. Je pense que c’est la vie de n’importe quel entrepreneur.

Naier : A contrario, quel a été ton plus beau moment ?

Rudy : Mon plus beau moment, je crois que c’est justement il y a cinq ans quand j’ai pris ce coaching avec ce mentor entre guillemets américain.

Il m’a dit : « double tes tarifs ». Ok, donc j’ai dit bon bah on va faire ce qu’il m’a dit. Donc j’ai doublé mes tarifs et pendant deux mois, on me disait : c’est trop cher. Donc là j’ai commencé à me dire : bon, peut-être que je suis trop cher.

Et puis là, le hasard ou la chance ou le bon moment, je l’ai vendu au double du tarif. Si ce n’était pas arrivé, je crois que je serais revenu dans ma routine de hamster : la cage de hamster là, à faire de la roue toute la journée. Le fait que ce soit arrivé, ça m’a donné confiance finalement du fait que mon savoir il a une valeur.

Donc, c’est peut-être que s’il y a des gens qui nous écoutent qui sont dans ce même cas, j’ai envie de leur dire voilà : votre savoir, il a une valeur, n’hésitez pas à le facturer au prix que vous valez tout simplement, au prix que vous valez et à la valeur que vous apportez à vos clients. C’est important aussi, vous ne pouvez pas vendre 3000 euros une formation réseaux sociaux à des petits commerces. Pourquoi ?

Parce qu’ils n’en ont pas l’utilité. Donc, même si vous la vendez à 100, 200 ou 300 euros, vous aurez des difficultés à le faire. Maintenant, imaginons que vous vendez la même formation à, je ne sais pas mois, à Microsoft. C’est sûr que si vous formez les dix community manager qu’aux dernières stratégies réseaux sociaux, imaginez l’impact.

Pour forcément 3000 euros, ce n’est presque pas cher là pour le coup. Donc voilà, se concentrer sur les clients auprès de qui on apporte le plus de valeur rapidement. Donc voilà, mon plus gros succès c’est d’y avoir cru et d’avoir eu cette chance finalement d’avoir un client qui m’a fait confiance pour que je puisse continuer sur cette voie.

L’interview top 5

Naier : Rudy, c’est le moment de l’interview top 5 : le livre que tu recommandes ?

Rudy : Alors, je ne suis pas du tout un amateur de livres de marketing. Je me demande si j’en ai lu un seul. Moi je lis beaucoup sur internet en fait. Je lis beaucoup les blogs, même si les blogs sont souvent trompeurs dans le sens où si vous lisez un blog, généralement, avec des stratégies, généralement c’est que ces stratégies là, ça fait déjà un ou deux ans qu’elles sont périmées sinon on ne les donnerait pas.

On n’est pas complètement stupide et d’ailleurs il y a beaucoup de gens qui sont au top de leur expertise, ils n’ont même pas de blog parce qu’ils n’ont pas envie du tout de révéler. Donc moi je ne suis pas trop sur les livres, je suis plus sur les blogs.

Naier : Bah, peut-être un blog que tu aimes bien ?

Rudy : Alors, aux États-Unis, il y a un blog qui est… Bon, je trouve qu’il est moins à la pointe qu’avant, mais moi ça a été ma bible, c’est le blog de Neil Patel. Quand j’ai démarré, j’ai eu tout de lui, alors voilà. Ça ne va pas au fond du fond des choses, mais si tu veux commencer, c’est quand même costaud.

Ensuite, il aborde tous les points : du référencement au marketing de contenu, conversion, etc.

Ensuite, j’aime beaucoup le blog du fondateur de Sumo qui s’appelle OkDork, je ne sais plus son nom. Voilà, même sur le blog de Sumo, ils ont de super contenus même si là, ils sont passés plutôt à une stratégie de contenus pour les e-commerces.

Mais avant, il y avait des énormes guides pour générer des leads, générer du trafic, c’est vraiment bien.

J’aime beaucoup Moz le blog de Moz. Ils ont des vidéos qui s’appellent le whiteboard, donc ils t’expliquent une stratégie.

Bon là pareil, c’était de la très bonne qualité avant, maintenant, c’est peut-être parce que je me suis habitué, je trouve que c’est un petit peu moins précis qu’avant, mais ça reste de supers tutos. Aux États-Unis, qui encore de sympa ? Bon voilà, alors maintenant en France, il y a Frédéric Canevet de Conseil Marketing.

Il n’est pas spécialisé uniquement sur la génération de prospects, de trafic, et de clients, et pas que B2B, donc il y a un peu d’autres choses, ses thématiques varient. Mais quand il parle de ça, c’est vachement intéressant, et il va au bout des choses. Après, tu as qui, qui est sympa ? Bon, voilà si j’en cite d’autres, à part ou j’en cite dix autres, mais voilà, Frédéric Canevet, c’est bien pour commencer, il y a tout quoi.

Naier : C’est parfait ! L’entrepreneur que tu suis ou dont tu es fan ?

Rudy : Sincèrement, je ne suis pas trop tout ça. Je vais te dire Elon Musk, mais c’est plus ma femme qui est fan.

Moi, personnellement, non, je n’ai pas de… Déjà, je n’ai pas l’intention de créer une entreprise avec vraiment 50 salariés. Moi, j’ai vraiment construit mon business pour être tout seul. Donc, j’ai des gens qui m’aident, mais je n’ai pas l’objectif, cette année en tout cas encore. Peut-être que dans cinq ans je te dirais le contraire, je n’ai pas l’objectif de créer une équipe. Donc forcément je ne suis pas forcément inspiré par les créateurs de Google ou tel consultant, non, ce n’est pas trop mon truc.

Naier : D’accord, ton outil en ligne préféré ?

Rudy : Alors, je vais t’en donner un que j’adore moi, c’est Sumo, qui est un outil de collecte d’email, qui permet d’avoir toutes les briques essentielles pour collecter des emails à travers tes popups sur ton site. Il est entièrement paramétrable et c’est un outil vraiment en béton.

Naier : Ton premier conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer aujourd’hui ?

Rudy : Alors, mon premier… Sur internet, on est d’accord, ou dans le conseil ?

Naier : Dans le conseil, le coaching, puis peut-être sur internet aussi ?

Rudy : Ben, je vais redire ce que je t’ai dit tout à l’heure : se concentrer sur un type de client auprès de qui l’on apporte beaucoup de valeurs, se concentrer sur une offre qui répond parfaitement à la problématique, et entre les deux, bien connaître les problèmes de tes clients, et leur parcours mental quand ils cherchent un prestataire.

Si tu as ces trois briques, tu pourras mettre en place ta stratégie internet aussi bien que ta stratégie d’entreprise classique. Tu sauras où aller et où ne pas aller : tel salon, tel réseau, telle soirée d’entrepreneurs, quel contenu publier sur ton site ou quel Pub faire, tout simplement. Si tu n’as pas ça, tu peux écrire des centaines d’articles, c’est sans fin. J’ai envie de dire, le trafic, c’est une vanity metric comme on dit.

C’est, tu peux avoir des centaines de milliers de visiteurs, t’as des contenus qui vont te ramener des clients tous les mois et d’autres qui ne te ramèneront jamais. Pareil pour les pubs, tu peux ramener mille mails par mois dans ta mailing liste, si ce n’est que des boulets, tu n’auras pas le gars à qui tu peux vendre ta presta sur un an à 50 ou à 100 000 euros, voilà. Donc, être très propre focalisée pour pouvoir ensuite dérouler et être efficace.

Ensuite, sur ta stratégie marketing pure, si tu n’as aucune audience, il va falloir commencer par construire ton audience, parce que, de toute façon, ça va prendre du temps.

Même si tu fais bien, même si tu as la roadmap, même si tu connais la stratégie, que tu sais exactement comment faire, il faut se laisser trois, quatre mois au moins avoir de premiers résultats, parce que si tu n’as pas de communauté sur les réseaux sociaux, tu n’auras pas de résultats de toute façon. Si tu n’as pas laissé le temps à Google de scanner ton site, tu n’auras pas de résultats non plus. Il met trois à quatre mois, quand tu commences, pour commencer à référencer tes articles. Donc, ce n’est pas en deux semaines que tu as des résultats, même quand tu suis exactement les bonnes pratiques.

Et puis pour la pub, c’est pareil. Il faut se laisser le temps d’apprendre, donc si vous voulez faire de la pub Facebook, mettez des petites sommes, mais n’arrêtaient pas ou 10 euros non plus. Vous n’avez rien appris avec 10 euros, donc il faut accepter, si c’est le canal que vous avez choisi, accepter de brûler un peu d’argent : 100 – 200 euros, pour savoir qu’est-ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et améliorer.

Naier : Le meilleur investissement que tu as réalisé pour faire croître ton entreprise ? Ça pourrait être un investissement en termes de temps, de moyens humains, de moyens financiers, un produit, un service ?

Rudy : Il y en a deux qui correspondent à deux étapes de mon entreprise. Le premier, ça a été d’investir dans de la pub. Au début, j’étais 100 % contenu avec un peu peur d’investir dans la pub.

Aujourd’hui, c’est complètement intégré dans mes frais de fonctionnement et ça participe beaucoup à mon tunnel de vente qui m’amène des clients, donc voilà. De ne pas avoir eu peur une fois que j’avais un modèle validé, c’est important quand même. Du coup, d’autres entrepreneurs qui m’appellent, ils ont cramé 5 000 euros sur Facebook et ils viennent me voir et ils disent : je n’ai plus les moyens.

Avant, soyez sûr quand même d’avoir un modèle qui fonctionne, une offre qui plaît et les bons clients.

Mais si ça c’est validé par le marché, c’est-à-dire que vous avez peut-être déjà signé cinq ou six clients minimum on va dire, et que donc que ça a plu, ah oui, il faut commencer la publicité sans problème et petit à petit l’intégrer dans notre dans vos frais de fonctionnement comme vous payeriez votre licence Microsoft Office. Ça, c’est la première chose, premier investissement qui m’a fait avancer, de mettre de la pub.

Deuxième investissement, c’est ce qui est en train de se passer maintenant. J’ai mis beaucoup de temps avant de recruter.

J’étais très braqué sur le fait que je voulais rester tout seul, mais là aujourd’hui, voilà, j’ai une chaîne YouTube, je viens de la lancer. J’ai ma formation, j’ai beaucoup trop de clients à gérer tout seul, donc il faut que je sois accompagné. J’ai trop d’appels chaque semaine. Quand j’envoie deux emails, je ne peux plus les gérer, donc je suis obligé de me restreindre à un, ce qui est bête, donc voilà. Donc, le deuxième pas c’est de recruter des gens pour m’aider.

Et donc, c’est tout neuf, ça fait un mois que j’ai des gens pour prendre mes appels, et j’ai des gens pour m’aider à produire des contenus plus facilement pour que je me libère du temps, pour me concentrer sur là où je produis des choses de plus grandes qualités en fait.

Naier : Rudy, merci de nous avoir accordé cette interview. Est-ce que tu pourrais dire à nos auditeurs où ils peuvent te suivre ?

Rudy : Alors, le camp de base, ça va être webmarketing-conseil.fr/blog. Là, vous retrouverez tous mes guides, mes tutoriels. Ensuite, s’ils veulent aller plus loin, ils peuvent s’abonner à ma newsletter. C’est un à deux emails par semaine, ils vont apprendre tous les leviers pour créer du trafic, générer des prospects et attirer leur client idéal, c’est le mantra de ce site.

Ensuite, il y a d’autres endroits : il y a la page Facebook de Webmarketing Conseil, il y a sur LinkedIn, ils peuvent même m’ajouter : Rudy Viard. Et puis, ensuite, Twitter où je suis assez présent. Voilà, je pense que c’est les trois endroits où je suis le plus actif.

Et puis ma chaîne-là, qui vient de sortir, la chaîne Webmarketing Conseil, je vais poster tous les mois deux vidéos, je pense pour l’instant, avec mes tutos sous forme de vidéos.

Naier : Excellent ! Merci Rudy, à bientôt.

Rudy : Merci à toi.

Naier Saidane

Naier Saidane

Blogueur, Podcasteur & Coach Entrepreneuriat

Naier est blogueur et expert en business en ligne. Rejoignez Naier et 53k lecteurs mensuels de L’Entrepreneur en vous pour construire, développer et monétiser votre business en ligne.

À LIRE ÉGALEMENT

Transcrire audio en texte
COMMENT FAIRE UNE IA
FONCTIONNALITE CRM
STATISTIQUES SEO