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Aujourd’hui, je suis très heureux d’accueillir Romain Trébuil, co-fondateur de Yoss, une plateforme qui permet de connecter les freelances avec les grands groupes.

Romain nous décrit comment il a validé l’idée de Yoss et comment il a réussi a créé une communauté autour de sa startup, ce qui a été essentiel pour réussir son lancement.

Un soir, il lance deux études de marché sur les réseaux sociaux.

Tout de suite, 3000 freelances et 200 DRH de grands groupes ont répondu !

Dans cet épisode du podcast, vous allez découvrir :

  • Comment il a monté sa première boite
  • Pourquoi il a quitté le salariat et comment il a eu l’idée de Yoss
  • Les premières étapes de la création de Yoss
  • Leurs différences par rapport aux autres plateformes
  • Une communauté de 5000 freelances et plus de 800 clients aujourd’hui
  • Comment décrocher des rendez-vous avec des grands groupes
  • Le projet d’extension des son business vers les Etats-Unis

Il sent que son idée a un réel potentiel, mais il ne s’arrête pas là.

Il passe les 6 mois qui suivent à rencontrer matin, midi et soir des futurs clients, des freelances et des partenaires potentiels pour améliorer et façonner son idée.

S’en suit un lancement réussi en Septembre dernier et une communauté qui s’est tout de suite créée autour de la Startup.

Dans cet épisode vous allez découvrir :

  • 2:00 : Son tout premier business.
  • 5:29 : Comment il a trouvé l’idée de Yoss et comment s’est passé le démarrage.
  • 16:09 : Les chiffres de Yoss aujourd’hui.
  • 17:15 : Les meilleurs canaux marketing qu’il a utilisés pour faire croître Yoss.
  • 22:18 : Les prochaines étapes clés de la croissance de Yoss.
  • 26:30 : Le pire moment de son parcours d’entrepreneur et comment il a fait pour rebondir.
  • 28:02 : Le plus beau moment dans son parcours.
  • 29:58 : Le livre qu’il recommande.
  • 31:12 : L’Entrepreneur qu’il suit.
  • 32:57 : Son outil en ligne préféré.
  • 33:48 : Son 1er conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer aujourd’hui.
  • 34:22 : Le meilleur investissement qu’il a réalisé pour faire croître son entreprise.

Ressources mentionnées

  • Le Livre qu’il recommande : Les aventuriers de la liberté de Gaspard KOENIG
  • L’entrepreneur qu’il suit : Elon Musk
  • Son outil en ligne préféré : Airtable

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Comment il a monté sa première boite

Naier : Romain, est-ce que tu es prêt à nous révéler l’entrepreneur qui est en toi ?

Romain : Évidemment, oui, je vais vous dire tout ce qui pourra vous intéresser j’espère en tout cas.

Naier : Excellent ! Aujourd’hui j’accueille Romain Trébuil, le co-fondateur de Yoss, une plateforme qui permet de connecter les freelances tech et marketing avec les grands groupes.

Romain : C’est ça !

Naier : Romain, avant de parler de Yoss j’aimerais qu’on remonte un peu le temps et qu’on s’intéresse un peu à ton parcours personnel et professionnel. Est-ce que tu te rappelles du tout premier projet ou business que tu as fait ?

Romain : Oui complètement. Le tout premier que j’ai voulu lancer : je finissais mes études et j’étais à la recherche de mon premier job. Comme la nature a horreur du vide et que j’adore entreprendre, j’ai commencé à travailler sur un projet-qui était il y a huit ans-un petit peu sur le début de ce que l’on appelle aujourd’hui le crowdfunding.

L’idée c’est qu’à ce moment-là on était à peu près dans la crise financière. Difficile de monter des boîtes, comment réinvestir différemment en entrepreneuriat n’était pas aussi dynamique qu’aujourd’hui. L’idée était de prendre de l’investissement privé pour investir dans des startups.

C’était assez innovant, mais un petit peu trop innovant à ce moment-là je pense. Après un Time-to-Market à respecter. Il y avait des choses qui n’étaient pas encore cadrées, pas encore légales, donc voilà. Ça a été en tout cas un beau projet.

C’était surtout la première fois où j’ai réfléchi à un business model, où je me suis vu monter une boîte. Le moment où j’ai pu réfléchir aux différents aspects de ce qui construit une boîte et de ce qui l’a fait décoller. Et l’aspect légal et Time-to-Market en est important. Ça ne s’est pas fait à ce moment-là, mais ça a été partie remise quelques années plus tard.

J’ai pris conscience aussi que c’est pas mal de prendre un peu d’expérience avant de se lancer. Je ne suis pas sûr que j’aurais été prêt à ce moment-là, il y a huit ans. Et du coup les différentes expériences que j’ai eues m’ont permis justement d’apporter ces briques qui font qu’aujourd’hui j’ai pu monter Yoss.

Naier : D’accord, donc cette première boîte, elle a été arrêtée ?

Romain : Ouais, elle a été arrêtée au tout début, mais sans aucun regret. Ça a été un learning, quatre mois de boulot. Et puis après j’ai démarré sur un autre projet totalement différent, donc aucun regret là-dessus.

Pourquoi il a quitté le salariat et comment il a eu l’idée de Yoss

Naier : Moi ce que j’ai remarqué, c’est que tu as un parcours plutôt classique. Tu étais salarié longtemps dans les services achats si ne me trompe pas ?

Romain : Ouais, j’ai commencé en fait… Donc juste après ça j’ai été recruté par Total, sur un super projet. Une nouvelle directrice achat venait d’arriver. Elle m’a dit voilà : il faut que je structure une organisation achat au niveau mondial.

On a les achats globaux, on a les achats locaux, ça ne marche pas. Donc, il il faut vraiment structurer avec une approche audit conseil. Ce qui m’a permis d’apporter de la structure à la fois pour moi et pour le groupe Total sur ce service-là. Donc ça m’a bien appris.

Après, tout le monde me disait : « c’est génial Total, c’est une boîte où tu vas y faire toute ta carrière, où tu vas y passer toute ta vie ». Et ça, ça n’arrêtait pas de résonner dans ma tête. Franchement je ne m’y voyais pas toute ma vie, mais en tout cas j’ai adoré.

J’ai passé trois ans, je me suis assez éclaté. Et là, l’Oréal est venu me recruter sur un poste de directeur achats dans les ressources humaines. J’ai dit : « oui, c’est super ». Une petite prise de risque à ce moment-là parce qu’il y avait tout un chemin tracé, mais je ne le voulais pas. Et c’est là où j’ai aussi atterri dans une boîte qui est une boîte d’entrepreneurs en fait.

Et ça, ça a été aussi un déclic parce que je l’avais été… J’avais commencé cette aventure il y a quelques années. Je suis arrivé dans une boîte où en fait, chacun est entrepreneur, a une feuille blanche et construit son projet. Moi c’est ce que j’ai fait. C’est ce qui a amené la genèse, le tout début de la fondation Yoss en fait.

Naier : D’accord ! Donc finalement ton expérience dans les achats est un peu liée à l’idée de Yoss quoi ?

Romain : Ouais, totalement parce qu’en fait moi j’étais en charge de tous les achats et les ressources humaines. J’ai mis en place une stratégie d’innovation RH. Ça passe par les ressources externes et j’ai été en charge des principaux deals mondiaux avec les grands acteurs du RH, ça passe par Linkedin, ainsi de suite…

Donc ça m’a permis en fait d’avoir une vision complète sur les tendances, sur les profondes transformations du marché du travail. Et puis créer un écosystème aussi et connaître tous les acteurs de ce marché-là. En fait, c’est dans cette position que je me suis rendu compte que je n’ai aucune visibilité sur qui étaient les freelances au tout début au sein du groupe L’Oréal.

Je me suis dit : bon ben c’est moi, mais il y en a peut-être d’autres qui ont une meilleure visibilité. Nous  sommes allé voir les finances pour savoir un petit peu s’ils avaient une visibilité sur l’aspect dépenses. On est allé voir le légal pour savoir s’ils avaient une visibilité sur les risques, ou en tout cas, la protection légale qu’ils apportent à ces freelances.

Et très honnêtement, ils n’avaient aucune visibilité. Les freelances ne sont ni gérés par les achats ni gérés par les RH et un peu entre les deux. Donc, je suis allé voir le nouveau DRH monde groupe de L’Oréal. Je suis allé voir Jean Claude Legrand, je vais lui parler de ce projet.

Je lui ai demandé tout simplement s’il avait une vision de ces talents externes et s’il avait conscience que les freelances étaient pour lui des talents. Clairement il en a conscience. Il sait que sur tous les nouveaux métiers de la tech, les développeurs, tous les métiers data et puis du marketing digital, sont clés du travail. Il faut bien collaborer avec les freelances. Et en revanche, il n’avait aucune visibilité.

Donc, il m’a dit : « franchement ça m’emmerde » et « il faut mettre en place des choses là-dessus ». Moi je lui ai proposé de commencer à bosser en soirée week-end autour de cette idée. Et c’est comme ça que s’est faite en fait la genèse de Yoss. Je suis rentré chez moi le soir et j’ai lancé deux études de marché.

Je me suis appuyé sur les réseaux sociaux : sur Facebook, Instagram, Twitter et Linkedin surtout. Et là, j’ai plus de 3000 freelances qui ont répondu, plus de 200 DRH de grands groupes. Et là, je me suis dit : il se passe un truc, il y a vraiment une adhésion, un besoin fort. J’ai vu que les besoins des uns ne répondaient pas aux attentes des autres. Je me suis dit : là, il y a un problème, donc ça va être mon rôle d’essayer de le résoudre.

Naier : Excellent, c’est-à-dire que tu n’as pas passé des mois ou des années à développer une solution. Tu t’es dit : je regarde le marché, est-ce qu’il est preneur de ça. Et là, tu as eu une réaction énorme et c’est comme ça qu’on sait si une idée est bonne ou pas.

Romain : De toute façon, au début, j’ai eu l’idée. Elle était assez simple, c’est de me dire : ok, aujourd’hui, je veux rapprocher les freelances avec particulièrement les grands groupes. J’ai vécu dans les grands groupes, chez Total et L’Oréal. Je sais un petit peu tous les avantages qu’on peut avoir, comme des salles de sport, des mutuelles des salles de réunion et ainsi de suite.

Je voulais apporter cet écosystème de services aux freelances. C’était l’idée au départ, mais après, tu ne sais pas si elle est bonne ou pas. Tout de suite il faut la tester, il faut écouter le marché et pendant… Donc ça, ça devait être à peu près au mois de juillet.

De juillet à décembre, j’ai dû rencontrer plus de 300 personnes. Tous les matins, tous les midis, tous les soirs, j’avais un petit déjeuner, un déjeuner, un dîner avec un client, avec des freelances ou avec un partenaire potentiel.

Et en fait, à chaque fois j’expliquais mon idée, et on me disait : ça c’est bien, ça c’est peut-être moins bien, ça, ça peut être amélioré. Tu ne te réveilles pas un matin avec une idée waouh. Mais en tout cas un jour t’as l’idée et après, il faut la façonner, l’améliorer. Pour ça il faut rencontrer, aller vers les gens.

Il ne faut pas avoir peur d’en parler parce qu’près, il faut être avec des gens de confiance pour ne pas se faire « doubler » . Mais je pense qu’il faut vraiment en parler, la confronter, voir si ça résonne. Dans mon cas, ça l’a été, et ça a été assez fulgurant, assez rapide

Les premières étapes de la création de Yoss

Naier : D’accord ! Et après ce démarrage ?

Romain : Du coup après ce démarrage donc, la chance que j’ai eue, c’est que j’ai tout de suite eu des clients. Ils ont été prêts à utiliser la solution. Donc, vient la première étape : le financement. Je suis allé vers une première levée de fonds assez traditionnelle.

Quand tu crées une boîte comme ça et quand tu as cette idée, tu dois être ultra ambitieux. Je l’étais et évidemment, je le suis toujours. Et je me suis dit : « ok, si tu lances une plateforme, une marketplace freelance comme ça, ton objectif c’est d’être leader français, européen, mondial ».

Donc,qu’est-ce-qu’il y a de plus naturel que d’aller voir le leader mondial des solutions RH. Et en fait, j’ai voulu changer un petit peu le paradigme d’être dans des levées de fonds successives et d’aller un petit peu plus loin. Je suis allé voir le président du groupe Adecco.

Je lui dis : voilà Adecco est un leader des solutions RH et SIRH au monde. Il n’y a rien aujourd’hui pour les freelances. Le potentiel des freelances, c’est trois fois la taille de l’intérim. Est-ce que tu serais intéressé à investir au sein de la solution, qui ne s’appelait pas Yoss à l’époque et qui s’appelle Yoss maintenant. Et immédiatement, en fait il a dit oui.

Il voyait un énorme potentiel: de le faire de façon totalement séparée en mode startup pour aussi aller vite. Là, le time to market, il fallait aller vite. Une averse de la première expérience. Et du coup, ça a été la première rencontre. Parce que, jusque-là, j’étais assez seul. Et ça, ce n’est pas évident quand tu te lances.

Quand tu es entrepreneur et que tu es seul, en plus, j’avais un boulot en même temps donc tu bosses sur d’autres trucs, ça n’a pas pu avancer. Il faut vraiment avoir une force de résistance très forte au démarrage. C’est pour ça qu’il faut vite s’entourer aussi. Et donc voilà, on a lancé Yoss.

C’est comme ça que j’ai rencontré mon cofondateur qui était un des dirigeants digitaux du groupe Adecco. Puis on a commencé à monter une équipe. C’est quand tu recrutes les premières personnes aussi que tu vois qu’en fait, tu crois très fort au projet et tu en parles. Et qu’au bout de quelques mois, tu vois que les personnes qui ont rejoint l’aventure en parlent avec le même enthousiasme que toi. Là tu te dis c’est génial, il se passe un truc, et c’est comme ça que ça va se propager quoi.

Naier : Par rapport à la concurrence, quel est ton élément différenciateur ?

Romain : Il y en a deux qui sont différenciantes dans le business model. Après j’ai deux à sept qui sont vraiment différenciants. Les deux éléments différenciants, c’est que moi j’ai l’expérience des grands groupes. Et du coup, on a construit une market place pour les grands groupes.

Ça veut dire s’interfacer avec tous les outils que peuvent avoir les grands groupes. Et aussi apporter une sécurité en termes de plateforme, en termes de data qui est propre aux grands groupes. Et de bien connaître ces process-là. Et puis, pour les freelances aussi dans leur recrutement, s’assurer qu’on en a qui correspondent aux grands groupes. La vérité, c’est que le Freelancing, on n’est pas du tout sur un marché mature aujourd’hui, mais c’est ce qui est passionnant.

Ça veut dire que ce marché est à construire. Donc c’est vraiment à nous de le faire. Il faut bâtir les contours… J’avais rencontré quelqu’un qui avait travaillé sur les textes de loi au Conseil Constitutionnel de l’intérêt il y a 40 ans. Et en fait, cette phrase m’a marqué. Il m’a dit : il y a 40 ans l’intérim c’est un Far West aujourd’hui c’est totalement carré. Avec le Freelancing, c’est le nouveau Far West.

C’est une super opportunité, c’est à nous de le bâtir, donc voilà. Premiers éléments, c’est les grands groupes et les fréquences. Le deuxième élément c’est d’apporter tout un écosystème de services aux freelances, de les accompagner au quotidien donc… Aujourd’hui devenir freelance et vendre ses services c’est très simple en fait, ça prend 15 minutes en ligne et puis après, sous une semaine, on a ce statut.

C’est très simple. Mais malgré tout, c’est une prise de risque. Et c’est la genèse du mot entrepreneur hein. C’est Risk Take Care. Donc du coup, on accompagne ces gens à faire le grand saut. On les accompagne dans leurs statuts légaux, à rencontrer une communauté, à avoir tous les services dont ils pourraient avoir besoin. Et évidemment à voir leurs premières missions.

Ensuite les deux assets vraiment bien différenciant, évidemment c’est l’équipe, mais… Via le groupe Adecco, on a quand même une expertise légale et aujourd’hui c’est un marché qui n’est pas mature. Et c’est ce qui apporte aussi un vrai VET sérieux vis-à-vis des grands groupes, ça, c’est très important.

Deuxième partenaire que l’on a c’est le groupe Microsoft. Donc depuis le début en fait, le groupe Microsoft nous accompagne. Ils ont construit la plateforme avec nous. Ils sont dans nos équipes.

Leurs différences par rapport aux autres plateformes

Naier : D’accord !

Romain : J’ai 15 développeurs Microsoft sur toutes les technos Microsoft. Ça apporte une sécurité énorme. Parce que la plateforme, pour une startup, est vraiment costaud. On a fait des tests cyber security avec nos premiers clients donc avec Accenture, avec Deloitte avec L’Oréal, et on n’a pas eu de failles en fait.

Et ça, c’est un vrai élément fort parce que si demain on veut skaler. Parce que c’est notre ambition ce n’est pas juste de faire des missions par-ci par-là. C’est vraiment d’être la plateforme de référence pour les grands groupes. Il faut être absolument robuste d’un point de vue plateforme. Ensuite, investir sur notre communauté de freelance pour avoir les meilleurs, plus qualifiés et puis vient la compagnie.

Naier : Est-ce que vous êtes en concurrence par rapport aux sociétés de services qui aujourd’hui font un peu ça. C’est-à-dire qu’ils proposent aux freelances des missions dans les grands groupes

Romain : Tu parles des ESN ?

Naier : Les ESN voilà.

Romain : Ouais, tout à fait. Aujourd’hui, c’est vraiment le tout schéma que l’on est en train de construire. Et c’est ce marché que l’on va disrupter. Ça veut dire que oui, j’ai des concurrents en termes de plateforme. On a tous des différences. En effet, on accompagne de A à Z. On propose un paiement en quatre jours. Donc tout ça, c’est des forces. Mais le marché il est là.

Le marché c’est toutes ces personnes qui sont dans le SSII/ESN. Des personnes qui n’ont pas vraiment de management finalement de ces sociétés-là, qu’ils sont chez le client. Il y a une marge qui est importante prise par ces sociétés-là. Les consultants freelances, souvent, ne choisissent pas forcément leurs clients, leurs missions. Donc c’est vraiment là où nous on veut apporter quelque chose en plus.

Ça veut dire, on a pas mal de cas. En moyenne c’est 30 % de rémunération plus, c’est le choix de son propre client, c’est le choix de ses horaires, ou en tout cas, de ses périodes de congés. Voilà, c’est plus de liberté, mieux rémunéré, et c’est vraiment là où va le marché. Nos clients aussi le comprennent.

Nos clients aussi savent très bien que, ok, je pense qu’il y a une différenciation entre ceux qui vont vraiment apporter un résultat, une innovation aux gestions de projet… Mais, en tout cas, si tu es développeur dans une ESN, je pense que le sens est en effet… C’est le rôle de Yoss en tout cas de disrupter ce marché.

Une communauté de 5000 freelances et plus de 800 clients aujourd’hui

Naier : Romain, ou est-ce que vous en êtes aujourd’hui avec Yoss ?

Romain : Nous on a lancé la plateforme. Elle est live depuis le mois de février de cette année. Donc c’est encore tout jeune. On est 25 dans l’aventure dans les équipes Yoss aujourd’hui. Ça représente une communauté aussi de 5000 freelances qui nous ont rejoints sur ces métiers-là. Et plus de 800 clients sur la plateforme. Donc on a dépassé les deux millions de chiffres depuis notre lancement.

Aujourd’hui, on est vraiment sur la phase de ce que j’appelle le Product Market Fit, ça veut dire que… Je te disais, j’ai écouté tout le monde pendant des mois, on a construit un produit. Maintenant on est en train d’adapter le produit vraiment au retour du marché parce que là on fait maintenant du business.

Mais il faut tout le temps l’habituer et l’adapter, donc là on est dans cette phase-là pour pouvoir ensuite accélérer vraiment notre croissance. On est dans cette phase de validation du marché juste avant la croissance et la validation est pas mal tombée en septembre, donc c’est plutôt positif.

Naier : Quel est le meilleur canal marketing que vous utilisez pour faire croître Yoss ?

Romain : Pour faire croître Yoss, du coup en termes marketing, c’est sur la partie freelance… Nous en fait, on a deux types de clients. C’est les freelances d’un côté et les clients de l’autre.

Sur la partie freelance, c’est vraiment plus une fierté. Notre premier canal d’acquisition c’est le referal. C’est le bouche-à-oreille. Et ça c’est magique parce que ça permet, quand t’as 5000 freelances. Et ces 5000 en parlent à deux personnes. Donc ça fait tout de suite 10 000 de plus et ainsi de suite.

Ça prouve deux choses, ça prouve qu’on apporte notre valeur aux freelances qui nous ont rejoints, qu’ils sont satisfaits et qu’ils n’ont pas… Après, je ne te parlerai pas de CPA et de coûts. Mais c’est aussi quelque chose d’intéressant. En tout cas pour nous.

Mais pour récompenser, on a mis en place un incentive maintenant sur la plateforme. Et du coup, un freelance peut envoyer un lien qui est trackable. Et derrière il peut avoir des incentives qui peuvent être jusqu’à 5000 euros si un autre freelance qui l’a recommandé est placé.

Naier : D’accord !

Romain : Ça, c’est notre premier canal. Deuxième canal c’est social média sur du retargeting très précis pour aller chercher les freelances. Côté client, comme on adresse les grands groupes, c’est vraiment du travail en profondeur avec les DRH. C’est rencontrer les DRH et leur expliquer que finalement il n’y a pas de CDI, CDD, freelance.

Il y a des talents et en fait, il faut changer totalement leur Mindset. Toutes les boîtes de marketing ont été conçues MEUR centric. Maintenant il faut que les RH soient candidate centric. Se dire : « ok, je veux un talent, le talent quel type de contrat il veut » ? Eh bien, je m’adapte à son type de contrat.

Et du coup, c’est vraiment pour nous un gros travail marketing de contenu, d’évangélisation, voire d’éducation de ce marché. On travaille beaucoup avec les DRH. Et à écrire sur ces sujets-là pour les accompagner, pour changer leur Mindset. Souvent, on a de très bons sponsors qui adhèrent totalement. Puis après, c’est diffusé au sein des organisations au fur et à mesure.

Comment décrocher des rendez-vous avec des grands groupes

Naier : Et quand on est une startup qui commence, comment décrochent des rendez-vous avec des DRH de grands groupes ?

Romain : Ils adorent ça en fait. Ils adorent… c’est presque plus facile d’avoir… Et c’est pour ça que… Enfin les DRH, et même globalement dans les grands groupes, ils sont curieux des startups. Ils savent que c’est là où il va y avoir des idées.

Ils savent aussi que tout n’est pas bon à prendre, qu’il faut focaliser sur les principaux succès parce qu’ils ont un temps aussi à délimiter. Mais en gros, ils aiment nous recevoir et après il faut réussir à les accrocher très vite. Et c’est pour ça que j’ai passé beaucoup de temps avec eux au démarrage pour comprendre leurs difficultés et savoir ce qu’il faut leur apporter.

Et je ne dis pas que ça se fait comme ça, mais ça se fait. C’est du travail, c’est de la cooptation, c’est du réseau. Et pareil, si tu as deux, trois RH qui sont satisfaits de toi, bah ils se connaissent tous, donc ils vont en parler à trois autres et ainsi de suite.

Après, ce qui est important c’est que notre produit, on doit le valider à plusieurs niveaux. On doit le valider au niveau RH sur la direction de l’entreprise à prendre, et à travailler de plus en plus avec des freelances de façon naturelle. Et après, notre utilisateur au quotidien, ça ne va pas forcément être le RH, ça va être, peut-être, le directeur du département, le directeur projet.

Du coup, il faut le faire à deux niveaux. On n’a pas besoin de convaincre le directeur de projet, il sait que la ressource est là. Mais pour faciliter sa vie au quotidien, moi j’ai un enjeu : c’est lui faire gagner du temps. En moyenne en fait c’est trois jours…

Un directeur de projet va sur la plateforme, on a un algorithme de search and match qui inclut du machine learning et qui comprend en fait le pattern d’utilisation d’un métier, mais aussi d’une organisation d’une société puisque…

Naier : Donc, en gros, il publie une annonce ?

Romain : En fait, il publie un besoin, il y a un moteur de recherche. Et là, automatiquement notre moteur va lui recommander les profils les plus adéquats par rapport à son besoin, par rapport au rating aussi. Les évaluations qu’auront eu les freelances, et par rapport à…

Du coup, on analyse ce que font les autres personnes de son organisation, de la boîte, quel type de profil ils ont aimé. Parce qu’on se dit que ça va bien marcher. En fait, notre algorithme, il est sur les Hard skills, mais aussi sur les Soft skills.

Ce qui est très important, c’est de savoir-être. Par exemple, je peux prendre un community manager qui va cartonner chez L’Oréal, qui va être très bon. Et peut-être que chez Renault, ça ne va pas bien se passer. Ce n’est pas la même industrie si tu veux.

Donc on prend notre moteur, on prend tout ça en compte. Et en fait, en quelques secondes il peut les contacter et après ils arrivent dans un module de tchat assez classique. On peut gérer la contractualisation de paiement 100 % en ligne.

Naier : Et c’est lui qui contacte les freelances ou les freelances peuvent le contacter ?

Romain : Aujourd’hui, c’est le client qui contacte le freelance. Dans moins d’un mois, il y aura une nouveauté sur la plateforme, mais ça, je vous inviterai à venir la voir. Et en tout cas, les freelances pourront aussi accéder aux clients directement.

Le projet d’extension des son business vers les Etats-Unis

Naier : D’accord, quelles sont les prochaines étapes clés de la croissance de Yoss ?

Romain : Prochaines étapes clés, c’est valider le schéma. Donc là on l’a fait sur le mois de septembre. C’était vraiment un mois de succès quand on a signé beaucoup de nouveaux clients importants qui ont validé l’offre. Il y a des freelances qui sont de plus en plus satisfaits aussi. En fait, on a un rating à 360 donc on voit les évolutions.

Donc ça s’est fait. Maintenant, c’est d’accélérer la croissance auprès de nos clients, construire une communauté plus grande, plus forte et animée. Et puis après, ça sera de développer d’autres frontières puisque le freelancing ne s’arrête pas aux frontières de la France. On va aussi développer dans d’autres pays.

Le second, et il sera lancé la semaine prochaine, ce sera les États-Unis. Et puis après, on regardera aussi différents pays européens. Mais on veut déjà faire un succès en France avant de s’étendre dans d’autres pays européens. On veut le faire un petit peu de la même façon qu’on l’a fait en fait à notre démarrage en France.

On veut démarrer avec quelques clients pilotes qui vont nous accompagner. Et au tour d’eux, comprendre leurs besoins, comprendre leurs problématiques qui peuvent être différentes d’un pays à l’autre. Puis construire la communauté qui va bien pour…

Naier : Donc la première étape c’est les États-Unis… Enfin, après la France ?

Romain : Oui.

Naier : Et donc là, vous ouvrez des bureaux là-bas ?

Romain : Ouais, on ouvre des bureaux là-bas entre Seattle et San Francisco avec une équipe dédiée pour les US puisqu’on est quand même sur deux marchés bien différents.

Juste pour vous donner deux trois petits ingrédients : En France, c’est un million de freelances aujourd’hui, il y a 14 statuts légaux. Aux États-Unis, il y a 65 millions de freelances, il y a un seul statut légal, donc c’est aussi… Yoss, on met en relation, mais on apporte aussi un vet, une sécurité légale. On accompagne les freelances et on garantit ça aux entreprises.

C’est pour ça qu’on pourrait être mondial en tant que telle, la plateforme. Mais on veut apporter cela en plus. C’est pour ça qu’on prend aussi ce temps de bien découvrir et de bien cerner les statuts. Donc oui, c’est des marchés différents, on une plateforme globale, donc ça va démarrer très vite.

Naier : Et comment vous faites pour vous étendre ? Une nouvelle levée de fonds pour les US ?

Romain : Oui, mais on a fait une nouvelle levée de fonds pour valider l’ouverture là-bas. Puis les équipes sont arrivées pendant l’été. Et là on est prêt à démarrer.

Naier : Donc les équipes seront sur place ?

Romain : Ouais, il y aura des équipes sur place.

Naier : Et donc l’un des cofondateurs ira aussi ou…

Romain : On a recruté un CEO US qui va faire le job. La difficulté est, je pense… C’est un point clé aussi quand on grandit dans l’engagement des équipes. Il faut aussi comprendre que les équipes ne peuvent pas tout faire et qu’il faut aussi bien valider ces marchés avant de leur demander de travailler sur d’autres marchés.

Donc, on a fait le choix d’avoir des équipes séparées dans un premier temps parce que les marchés sont tellement énormes et assez différents. On n’a pas choisi d’ouvrir la Belgique ou l’Allemagne qui pourrait être plus proche de l’Europe et de la France, mais les États-Unis qui sont un marché bien différent.

Naier : D’accord, excellent ! Autre chose à rajouter sur Yoss ?

Romain : Non, j’espère qu’en tout cas, ça vous donnera envie de rejoindre la communauté, de vous inscrire. Ça prend deux minutes. Puis nous faire tous les feedbacks aussi pour pouvoir continuer à progresser puisque tous ces petits déjeuners, déjeuners et dîners que j’avais au début, je continue à les avoir. N’hésitez pas à me solliciter pour continuer à construire ça ensemble sur tout.

Naier : D’accord ! Et si on a des auditeurs qui n’ont pas de statuts légaux, est-ce qu’ils peuvent déjà s’inscrire, demander des informations ?

Romain : Oui, le procès d’inscription est très simple et très rapide. Déjà, première chose c’est qu’on a une exclusivité mondiale de partenariat avec Linkedin. Ce qui fait qu’en fait quand on s’inscrit en sign up via Linkedin, ça, on n’est pas les seuls à le faire. En revanche, on peut importer toutes les données de son profil Linkedin sur la plateforme, et ça, ça fait gagner un temps incroyable.

Après on va vous poser une question : quel est votre statut légal ? Est-ce que vous êtes en microentreprise, Sasu, Eurl ainsi de suite ? Ou est-ce que vous n’avez pas encore de statut. Si vous n’avez pas encore de statut, derrière on vous accompagne pour créer vos statuts, mais comme je le disais au début, ça va relativement vite.

Les moments des temps forts

Naier : D’accord, excellent ! Romain, on va passer au moment des temps forts.

Romain : Ouais !

Naier : Quel a été le pire moment de ton parcours d’entrepreneur et comment tu as fait pour rebondir ?

Romain : En fait, globalement, des moments incroyables et des pires moments, on en a presque tous les jours. C’est vraiment les montagnes russes, c’est haut et bas à tout le temps. Donc il faut avoir le cœur bien accroché, et il faut s’y tenir.

Moi, j’ai eu un moment difficile qui est à mi-chemin entre perso et pro. En fait, c’est du coup, au moment où en fait je me suis blessé gravement. Au moment où j’ai lancé Yoss, je suis assez sportif et en même temps j’ai participé à une compétition de ski.

Ça s’est mal fini et j’ai été blessé assez gravement. Ce qui fait que j’ai continué à monter les équipes, à développer Yoss. Mais au moment des premières lignes de codes qui ont été faites sur Yoss, j’ai été à la clinique, j’étais en train de me faire opérer. Pendant deux semaines j’étais totalement out.

Et ça, ça a été assez dur à vivre parce que tu as la sensation d’abandonner tes équipes à un moment en plus charnière. Puis, t’as envie d’y être, tu as envie d’être au milieu de l’action donc ça a été dur psychologiquement à supporter. Puis, après ce que j’ai fait, c’est que je suis revenu, on s’est remis au fur et à mesure.

Ce qui est génial c’est que c’est des moments où tu prends conscience aussi bah… Tu sais que tu peux compter sur tes premières équipes, mais bah là tu le vois. Tu vois que ça marche, tu vois que tu n’es pas indispensable, mais que tu as hâte de mettre ton grain de sel dedans.

C’était un moment assez dur psychologiquement à vivre, mais c’est derrière et ça a rendu plus fort. Ça a permis aussi de prendre du recul d’avoir de revenir avec une vision extérieure sur ce qui est fait et d’améliorer les choses.

Naier : À contrario, quel a été ton plus beau moment ?

Romain : Le plus beau moment avec Yoss a été le lancement officiel. C’est quand même incroyable parce qu’on a fait… On a eu la chance de faire un beau lancement officiel, c’est-à-dire qu’on avait créé la plateforme. On a eu trois moments forts : le lancement de la marque qui a été fait au plus grand salon européen du futur du RH, UNLEASH à Amsterdam.

Ensuite, on a lancé à Station F la plateforme avec les clients. Et ce qui a été incroyable, c’est que ça a été fait de rencontres. Le lancement de notre marque… Donc on a notre premier client où il y avait la DRH avec nous de L’Oréal qui était là, qui invite Arianna Huffington à partager ce moment avec nous.

Il y avait l’ensemble de nos clients qui se sont déplacé Amsterdam. Énormément de freelances, toute la communauté Tech RH et ça, c’est des souvenirs, incroyable. Il y avait plus de 200 personnes alors qu’on avait fait un petit truc au début, mais juste de bouche à oreille et puis voilà… C’était incroyable de…

On avait six mois de gros boulot, on s’était donné comme des dingues. Et puis, de voir que la plateforme live, ça marche et on avait tous les écosystèmes autour de nous : des partenaires, des clients des freelances. Pour tout le monde, c’était la validation de l’étape 1, et ça c’était un super moment, donc voilà. C’est vraiment… Je le garde vraiment en tête et ce sera évidemment pour toujours.

Le grand moment de succès 2, on a validé l’étape un, le lancement. Là on est en train de valider l’ensemble du modèle, donc c’est ce que je disais très rapidement. Le mois de septembre a permis de valider un grand nombre de clients importants et de valider l’ensemble du modèle.

Et c’est notre plus grosse croissance très fortement qui s’enchaîne. Donc ça permet de valider le product market fit là, et de pouvoir valider l’étape 2, et maintenant d’accélérer à l’étape 3 qui va être le skale et l’accélération.

L’interview top 5

Naier : Romain, on va passer à ton top 5 : le livre que tu recommandes ?

Romain : Je l’ai amené avec moi, c’est : « les aventuriers de la liberté » de Gaspard Kœnig. Et en fait, les aventuriers en question, c’est souvent les entrepreneurs et c’est un livre qui est super intéressant. Il prend quelques cas d’entrepreneurs partout dans le monde qui ont développé une communauté, une idée.

Alors, ça peut être business ou non-business, et en tout cas, il y en a plusieurs qui me restent en tête, dont les entrepreneurs de Kinshasa. Et c’est un pays, une ville, donc un pays, le Rwanda et la capitale Kinshasa qu’on n’a pas forcément en tête quand on parle de tech, de startup.

C’est un startup nation, un pur startup nation qui a compris qu’en fait ils étaient plutôt en retard sur pas mal de choses. Ils sont dits : « on ne va pas rattraper le retard, on va aller directement à l’étape d’après ». Et du coup, bah, on voit en fait un écosystème qui se met en place, c’est absolument passionnant.

Donc c’est l’histoire de quelques entrepreneurs comme ça, racontée partout dans le monde. Il y a aussi toute la tech en Allemagne, des hackers du Dark web et ainsi de suite. Voilà, ça parle des entrepreneurs, de ces aventuriers parce que l’entrepreneuriat c’est une vraie aventure. Moi je le recommande à lire et vraiment grave en plus.

Naier : L’entrepreneur que tu suis ou dont t’es fan ?

Romain : Alors le moment tombe peut-être mal pour parler de lui, mais franchement Elon Musk est vraiment quelqu’un d’incroyable. Il n’a pas de limites dans ses rêves, et au-delà de ses rêves, c’est le business model qu’il y a derrière.

Il incarne sa marque et ce qu’il met en place. Ça a des risques, qui, on le voit quand ça se passe mal parce que du coup c’est la boîte qui en pâtit. Mais, il a cette faculté à réinventer un business. Si on avait parlé en fait il y a deux ans…

Il y a le Salon de l’auto qui va démarrer. J’en ai parlé il y a deux ans avec un ancien président du groupe Renault et sur la faculté qu’a Tesla à grandir. Et il m’a dit : ce qui est incroyable c’est de… C’est l’une des plus vieilles industries au monde, ça plus de 100 ans, de repartir d’une page totalement blanche et de réinventer ce qu’est une voiture.

C’est juste incroyable d’imaginer… Enfin moi quand je vois mon père ou mon grand-père, de lui dire : tu as une voiture que tu vas brancher chez toi. C’est juste incroyable ! Il change totalement, il ne se met pas de barrières, pas de limites et il arrive à avancer super vite.

C’est pareil avec Space X, enfin c’est de se dire, tout ce qui va être fusée, en gros à l’ancienne, non réutilisables, ils ne pourront pas tenir face à eux… Il réinvente le business model, il a des idées en plus qui font sens, je pense aussi écologiquement, donc c’est super positif.

Et puis c’est un vrai succès parce que la Tesla modèle 3 c’est la troisième voiture la plus vendue aux États-Unis, la première en termes de valo donc ça marche. Et puis bon, après c’est un personnage aussi donc avec des hauts et des bas en ce moment. C’est plutôt un bas au moment où on se parle, mais c’est assez admirable ce qu’il a réussi à faire.

Naier : Ton outil en ligne préféré ?

Romain : Bah Yoss ! Non, mais Yoss, mais parce qu’en plus… Ouais, désolé hein, mais, non parce que je m’en sers en plus très souvent pour mes propres équipes donc…

Naier : On va dire le deuxième alors.

Romain : Le deuxième, c’est en tout cas celui sur lequel je vais le plus en ce là moment, c’est Airtable qui est un outil de planification gestion marketing et management des équipes market. Donc ça permet en fait d’avoir une visibilité sur l’ensemble des actions, mais il y a vraiment un système d’interaction, de rating sur les priorités qui est vraiment super bien fait. Donc pour tout ce qui est marketing communication je vous conseille d’utiliser Airtable.

Naier : Ton premier conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer aujourd’hui.

Romain : Bah, mon premier conseil déjà c’est d’en parler en fait. C’est ce que je te disais un petit peu tout à l’heure, c’est d’en parler autour de soi, c’est de rencontrer les gens, de tester et de ne pas avoir d’idées arrêtées, et de ne pas avoir peur d’avoir faux parce que ce n’est pas grave. Mais en tout cas, premier conseil tout simple : en parler autour de soi, rencontrer et écouter tous les retours qu’on vous fera.

Naier : Le meilleur investissement que tu as réalisé pour faire croître ton entreprise. Ça pourrait être un investissement en termes de temps, de moyens humains, de moyens financiers, un produit, un service ?

Romain : Je pense que mon meilleur investissement, quelque chose de très important quand on crée notamment une marketplace c’est l’écosystème. Ça veut dire que si toi, tu te lances en termes de marketplace, mais que tu veux le lancer seul, ça ne marchera pas, en tout cas à long terme.

Donc mon meilleur investissement c’est d’avoir, je pense : il y a le groupe Adecco, j’en parlais, il y a Microsoft, il y a Qonto, il y a Harmonie mutuelle, il y a Openclassroom et ainsi de suite. Donc c’est tout un écosystème de partenaires qui ont la même vision que toi en fait, qui se disent : Ok, le freelancing ça arrive, c’est de plus en plus important.

Et du coup, bah un plus un, plus un plus un ça commence à créer une place super importante sur le milieu du RH et du freelancing. Donc l’écosystème et c’est vraiment quelque chose de clés… Si on regarde même une industrie un peu plus ancienne sur internet, c’est tout ce qui est voyage. Les plateformes qui ont marché ce sont celle qui ont créé tout l’écosystème de voitures, hôtels et ainsi de suite. J’essaie de recréer ça maintenant pour les freelances.

Naier : Romain, merci de nous avoir accordé cette interview

Romain : Merci beaucoup à toi de m’avoir invité.

Naier : Est-ce que tu pourrais dire à nos auditeurs où ce qu’ils peuvent te suivre ?

Romain : Ils peuvent me suivre sur Linkedin. Mon nom : Romain Trébuil. Sur Twitter également pour partager les idées sur le futur of work parce que j’ai la chance, du coup, de pouvoir intervenir devant pas mal d’organisations… D’en parler, de parler des freelances donc… Ne pas hésiter aussi à me donner des idées parce que je serai aussi votre porte-parole et je vous donnerai un feedback dessus. Ça nous permettra de grandir et d’avancer.

Naier : Merci Romain.

Romain : Merci !

Naier Saidane

Naier Saidane

Blogueur, Podcasteur & Coach Entrepreneuriat

Naier est blogueur et expert en business en ligne. Rejoignez Naier et 53k lecteurs mensuels de L’Entrepreneur en vous pour construire, développer et monétiser votre business en ligne.

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